Et voilà un nouveau film avec Mister implants, j’ai nommé Nicolas Cage. Si son nombre important de tournages était totalement justifié à une époque où sa notoriété était fondé, cela fait belle-lurette qu’il faut l’avouer, il enchaîne nanare sur du nanare (a part quelques exceptions telles Kick-Ass). Et pourtant, il insiste! Nous voilà donc avec Le Dernier des Templiers , ou Season of the Witch chez nos amis anglais. (Ne cherchez pas le rapport, il n’y en a pas, ni même avec le film en fait.)

Réalisé par Dominic Sena, connu des salles obscures pour des films globalement moyens, sans vraie “progression” au fil de ses longs-métrage. Je ne peux pas m’empêcher de mettre en relation ce film avec Black Death, qui par leurs oppositions, auraient dû échanger leurs “sorties” car on est en droit de se demander tout de suite : mais pourquoi ce film est-il sorti en salle? (oui oui, à ce point).


Les faits se déroulent durant le XIVème siècle, Behmen (Nicolas Cage) et Felson (Ron Perlman) sont deux templiers qui ont participé à maintes croisades et qui un jour, en se rendant compte des atrocités dont ils étaient les façonneurs, décident de devenir des déserteurs pour partir loin de celles-ci.
Malheureusement au même moment la chasse aux sorcières bat son plein, la Peste faisant rage en décimant la population peu à peu, les autorités religieuses mirent tout cela en relation avec les agissements d’une sorcière.
Nos deux compères se retrouvent donc vite insufflés d’une mission de la plus haute importance qui est d’amener la sorcière soit disant fautive dans un monastère afin de l’exécuter, proprement.

Je ne vais pas tomber dans le lynchage facile de ce fabuleux patchwork, qui à chaque instant nous remémore la scène d’un autre film, puis d’un autre et encore un autre. Le scénario ne présente donc pas vraiment de surprise.
Mais on a surtout un scénario sans queue ni tête, le scénariste se perd dans les méandres de son propres scénario sans relier chacun des éléments.
Car là où il aurait pu nous épater par quelques cadrages et mises en scène intéressants, Dominic Sena ne fait que nous ressortir du réchauffé la seconde suivante. Et c’est dommage, car si le parti pris avait été une bonne dose de fun et non un sérieux implacable, que Sena c’était dirigé vers un pastiche de cette période, là on aurait pu être étonné par ce film.
La scène d’introduction est l’exemple parfait qui résume cette idée, elle est très intéressante, mettant en avant le fanatisme religieux, mais elle est paradoxalement vite rattrapée par le pittoresque.


L’un des éléments qui crée se pittoresque est sûrement et même sans doute notre duo d’acteurs : Nicolas Cage et notre bon vieux Ron Perlman.
Prenons comme exemple la scène suivante : plusieurs scènes de batailles mises en relation de manière très habile créant le seul un moment très fort (un peu dans le style de 300, en moins bien). Cage avec son casque en forme… merde… ça ressemble à… un phallus en métal (soyons polis) vous vous en pensez quoi? Vous en avez déjà vu beaucoup des Templiers avec un truc comme ça sur la tête?
De plus, Cage et Perlman passent leurs temps à blaguer ensemble sans vraie conviction durant tout le film.

Car oui, durant tout le film il n’y a que ces deux bonshommes qui sont constamment mis en avant. Ah, il y avait d’autres acteurs? Dommage pour eux, le scénariste les a oubliés.
Soyons plus gentils, et encore que… tous les autres compères d’aventure représentent chacun les plus profonds stéréotypes du genre : Le héros déchu, son compagnon balourd avec la langue tout sauf bien pendue, l’homme touché par la disparition d’un être cher (qui va partir le premier, ceci n’est pas un mystère), le jeunot prêt à tout pour se faire valoir, l’escroc qui ne tient qu’à sa vie et le prêtre totalement perdu dans sa foi.
Il n’y a pas grand chose à dire de plus, Perlman a ça dans la peau, chevalier, casque, épée, ça le connaît, espérons maintenant que quelqu’un lui offre de nouveau un vrai rôle, comme sait si bien le faire Del Toro. Cage, lui maîtrise un peu moins le genre et ça se voit, un peu tâtonnant, voir même hésitant et maladroit, mais surtout pas convaincant pour deux sous.


D’ailleurs la question que je me suis très franchement posé à la fin de ce film, mais que fout Christopher Lee ici bordel de merde?
L’autre problème vient de l’ambiance globale du film, certes très propre, mais à des années lumières de l’ambiance escomptée pour un film sensé être assez “glauque”, on retrouve à contrario de beaux ciels pétant d’un orangé étonnant, une opposition continuelle dans les températures de couleurs et cela sans oser mettre une touche “sale”, “glauque” ou “pesante”…

De même pour les effets spéciaux, car oui, Le Dernier des Templiers n’a rien d’un film historique, c’est bien de la SF pure et dure, que ce soit dans la trame ou dans le respect des évènements historiques présent dans le film. Donc je disais les effets spéciaux, sont un grand pas en arrière, proche de la série B sans un sous de la part de la production, ce qui n’est bien sûr pas le cas pour ce film.
Enfin, la représentation de la Peste est ici un peu trop “facile”, elle déshumanise totalement ses victimes pour mieux faire passer la pilule dans certaines scènes du film, pas de mort silencieuse et atroce ici.

D.Sena n’assume pas les qualités qui lui aurait valu le sauvetage de son film (encore que, sauvetage est un grand mot). Il préfère s’intéresser à un coté sérieux finalement totalement pittoresque qui ne vaut pas grand chose.
Il serait peut être temps de se rendre compte mister Cage que jouer dans des bouses, c’est le mal.

Titre Français : Le Dernier des Templiers
Titre Original: Season of the Witch
Réalisation
: Dominic Sena
Acteurs Principaux : Nicolas Cage, Ron Perlman, Christopher Lee, Claire Foy
Durée du film : 1H34
Scénario : Bragi F. Schut
Musique: Atli ÖrvarssonPhotographie : Amir M. Mokri
Date de Sortie Française : 12 Janvier 2011

A propos de l'auteur

Rédacteur stellaire, parle cinéma, jeux-vidéo et de bien d'autres choses inutiles. Dirige entre autres les larbins qui enrichissent ce blog fondé quelque part aux environs de l'an de grâce 2011. Raconte des bêtises sur @noxkuro

4 Responses

  1. luxy68

    la bande annonce est géniale … comparée au film :(
    j’ai été bien déçu. passez votre chemin.

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  2. FredMJG

    Christopher Lee est un vieux monsieur qui a le droit de rigoler un peu boundiou ! Et comme il n’a plus rien à prouver il tourne même avec Burton.
    Par contre oui, que faisait ce film sur nos écrans ? Quoique Provost et Loreal ont peut-être sponsorisé, qui sait ? Nic Cage le vaut si bien. Et celui là je lui avais taillé un sacré costard à l’époque.
    PS. J’espère par contre que vous n’aviez pas raté cette interview où le Nikki total halluciné affirmait que Dominique Sena filmait merveilleusement les arbres ? Je ne m’en suis jamais tout à fait remise.

    Répondre

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