?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> PixAgain » Festival http://pixagain.org Critiques, Tests, Avis, Dossiers, Previews... Mon, 18 Nov 2013 23:50:41 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.7.1 Festival du Cinema Americain de Deauville : Palmares /festival-du-cinema-americain-de-deauville-palmares/ /festival-du-cinema-americain-de-deauville-palmares/#comments Sat, 07 Sep 2013 21:00:50 +0000 /?p=8711 Sur les 14 films en compétition présentés cette année à Deauville, plus de la moitié ne sont que des premiers ou deuxièmes long-métrages. Cette volonté de mettre sur le devant de la scène des réalisateurs en devenir est bien évidemment louable, mais le résultat n’en a pas toujours été à la hauteur de ce que la jeunesse peut laisser espérer en termes d’originalité. En effet, peu de films ont su se démarquer, l’on retiendra surtout All is Lost, Les Amants du Texas et dans une moindre mesure, The Retrieval et Fruitvale Station. Néanmoins, l’on remarquera l’effort de réunir dans une même catégorie des oeuvres partageant des thèmes et des traitements finalement assez proches. Ainsi, beaucoup de personnages cherchent à se projeter dans un avenir meilleur que le présent dans lequel ils vivent, parfois morne, parfois précaire, voire dangereux. De plus, que les histoires prennent place dans une grande ville cosmopolite contemporaine ou pendant la guerre de Sécession, il y a cette volonté qui ressort de dessiner des portraits de personnages renfermés, ayant parfois du mal à communiquer avec le monde extérieur, ou qui ne se sentent tout simplement pas à leur place dans l’environnement dans lequel ils évoluent.
Les traitements de ces différents récits sont souvent similaires : chercher à observer un quotidien plutôt que de vouloir créer une frontalité, les dialogues sont pesés, le silence a une grande importance dans les sentiments des personnages.
La finalité des oeuvres n’est pas toujours du niveau qu’il aurait pu être, cela pourrait facilement être mis sur le dos de l’inexpérience, mais il s’agirait plutôt d’auteurs cherchant à se démarquer des productions actuelles par une patte assez minimaliste mais pas toujours aboutie. En résultent des films pas tout le temps réussis, mais qui ont au moins le mérite de tenter des choses intéressantes, tant dans le fond que sur la forme, quitte à tomber parfois dans la facilité.
Les jurys ont donc dû rendre un palmarès à la hauteur des oeuvres présentées, c’est-à-dire intéressant mais pas transcendant, plutôt facile mais avec une envie de proposer quelque chose de différent et d’honnête.

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  • Grand Prix : Night Moves (Kelly Reichardt)
  • Prix du Jury ex-aequo : All is Lost (J.C. Chandor) et Stand Clear of the Closing Doors (Sam Fleischner)
  • Prix de la Révélation Cartier : Fruitvale Station (Ryan Coogler)
  • Prix de la Critique Internationale : The Retrieval (Chris Eska)
  • Prix du Public de la Ville de Deauville : Fruitvale Station (Ryan Coogler)
  • Prix Littéraire Lucien Barrière : Richard Ford pour son roman Canada
  • Prix Michel d’Ornant : Les Garçons et Guillaume, à table ! (Guillaume Galienne)

Membres du Jury : Vincent Lindon, Lou Doillon, Jean Echenoz, Hélène Fillières, Xavier Giannoli, Famke Janssen, Pierre Lescure, Bruno Nuytten, Rebecca Zlotowski.
Membres du Jury Révélation Cartier : Valérie Donzelli, Laurence Arné, Vincent Lacoste, Géraldine Maillet, Woodkid

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Festival du Cinema Americain de Deauville : Programmation /festival-du-cinema-americain-de-deauville-programmation/ /festival-du-cinema-americain-de-deauville-programmation/#comments Mon, 02 Sep 2013 11:24:45 +0000 /?p=8585 Après des festivals comme L’Étrange, Paris Cinéma, ou le PIFFF, le festival américain de Deauville est le premier festival international où nous pouvons enfin mettre les pieds, et quelle belle édition ! Alors qu’il s’ouvre sur la croisade, aussi bien fictionnelle que concrète d’un homme contre l’indifférence avec Liberace, elle s’achève sur la croisade de toute l’humanité pour sa survie avec le Transperceneige. Des États-Unis à la Corée, le message est le même.
Pourtant la diversité ne vient pas de l’origine des réalisateurs, principalement américaine comme d’accoutumée, mais plutôt du nombre impressionnant d’acteurs connus à travers de petites productions, ou de premiers films. C’est sous cet angle qu’étonne cette 39ème édition du festival de Deauville. Qui, ainsi, aurait pu espérer voir réunis deux personnages comme Nicolas Cage et John Travolta au même endroit?
Mais ce ne sont pas les seuls noms connus qui parsèment le festival, ainsi l’on peut aussi nommer Robert Redford, Ed Harris, Guy Pearce, Sam Rockwell, Rooney Mara ou encore Casey Affleck. Indirectement, le festival semble symboliser un nouveau souffle où les visages connus se mêlent aux inconnus. Ainsi le festival de Deauville ne semble n’être que surprises; comment se forger un avis et des prévisions sur autant de nouveaux auteurs ?
A l’inverse, les hommages et les premières inspirent le professionnalisme de plusieurs grands réalisateurs. Si Woody Allen est bien évidemment aux côtés de Soderbergh, les deux grands de cette édition, l’on retrouve par le biais des hommages dédiés à Nicolas Cage, Cate Blanchett et Danny Kaye des réalisateurs tels que David Lynch ou encore Martin Scorsese. Ce n’est finalement qu’une nouvelle pièce qui vient s’ajouter au triptyque américain offert cette année par Deauville. De 1947 à 2013, difficile de ne pas succomber à ce que nous prépare cette édition, qui saura séduire tous les goûts de son public à l’aide d’une sélection complémentaire.
Enfin, pour ponctuer une compétition intrigante, le festival présente 5 documentaires dédiés à la culture et à l’héritage américains, ainsi qu’une rétrospective de l’oeuvre de Larry Clark et une introspection des sardes télévisées, productions de plus en plus importantes dans le paysage audiovisuel d’aujourd’hui.

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 COMPETITION OFFICIELLE

  • A Single Shot (David M. Rosenthal)
  • All is Lost (J.C. Chandor)
  • Les Amants du Texas (David Lowery)
  • Blue Caprice (Alexandre Moors)
  • Blue Ruin (Jeremy Saulnier)
  • Breathe In (Drake Doremus)
  • Fruitvale Station (Ryan Coogler)
  • Lily (Matt Creed)
  • Night Moves (Kelly Reichardt)
  • The Retrieval (Chris Eska)
  • Shérif Jackson (Logan & Noah Miller)
  • Short Term 12 (Destin Cretton)
  • Stand Clear of the Closing Doors (Sam Fleischner)
  • We Are What we Are (Jim Mickle)

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PREMIERES

  • Blue Jasmine (Woody Allen)
  • Joe (David Gordon Green)
  • Killing Season (Mark Steven Johnson)
  • Lovelace (Rob Epstein & Jeffrey Friedman)
  • Ma Vie Avec Liberace (Steven Soderbergh)
  • Le Majordome (Lee Daniels)
  • Marfa Girl (Larry Clark)
  • The Necessary Death of Charlie Countryman (Fredrik Bond)
  • No Pain No Gain (Michael Bay)
  • Parkland (Peter Landesman)
  • Planes (Klay Hall)
  • Snowpiercer, le Transperceneige (Bong Joon-ho)
  • Sunlight  Jr. (Laurie Collyer)
  • Suspect (Scott Walker)
  • Upstream Color (Shane Carruth)
  • Very Good Girls (Naomi Foner)
  • The Wait (M. Blash)
  • White House Down (Roland Emmerich)
  • Wrong Cops (Quentin Dupieux)

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HOMMAGES

    • Danny Kaye
      • La Vie Secrète de Walter Mitty
      • Sur la Riviera
      • Noël Blanc
    • Cate Blanchett
      • Elizabeth
      • Veronica Guerin
      • Aviator
      • Babel
      • I’m Not There
      • Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
      • L’Etrange Histoire de Benjamin Button
      • Blue Jasmine
    • Nicolas Cage
      • Sailor & Lula
      • Leaving Las Vegas
      • Volte/Face
      • A tombeau Ouvert
      • Adaptation
      • Lord of War
      • Bad Lieutenant – Escale à la Nouvelle-Orléans
      • Suspect
      • Joe
    • Larry Clark
      • Kids
      • Another Day in Paradise
      • Bully
      • Ken Park
      • Wassup Rockers
      • Marfa Girl
    • Gale Anne Hurd
      • Terminator
      • Armageddon
      • Very Good Girls
    • John Travolta
      • La Fièvre du Samedi Soir
      • Blow Out
      • Pulp Fiction
      • Get Shorty
      • Volte/Face
      • Primary Colors
      • Hairspray
      • Killing Season
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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 9 & Cloture /paris-international-fantastic-film-festival-jour-9-clotur/ /paris-international-fantastic-film-festival-jour-9-clotur/#comments Sun, 09 Dec 2012 11:00:04 +0000 /?p=6833

Avant la conclusion du Paris International Fantastic Film Festival et la projection du déjà douteux Silent Hill : Revelation 3D (critique à venir), nous avons eu le droit à une magnifique nuit dédiée au fou britannique Clive Barker. La composait les films Nightbreed : the Cabal cut (version se raprochant le plus de la version qu’avait en tête Clive Barker), Hellraiser : Le Pacte, Hellraiser 2 : Les Ecorchés et CandyMan.

Nightbreed : the Cabal Cut est un projet fou, orchestré par un fan. Clive Barker a vu son film amputé de toutes ses thématiques à sa sortie, le studio cherchant plus à avoir son Star Wars de l’horreur plutôt qu’un film ambitieux. Mais le voilà, enfin complet, après un remontage total. C’est sur ce plan qu’il souffre de ses seuls défauts : l’origine des plans retrouvés, généralement des VHS bien pourris (pour vous dire, je pensais avoir atteint un sommet avec l’Enfer des Armes, mais alors là), que l’on espère voir sous un meilleur jour plus tard. Je ne m’attèlerais pas à une comparaison des deux versions, la précédente n’a qu’un souvenir flou dans mon esprit.

Nightbreed : The Cabal Cut est un peu l’Orphée & Eurydice du cinéma fantastique, pas forcément effrayant, il transporte pourtant les mêmes thématiques essentielles. Romance inachevée, corrompue, séparée par la mort, c’est ainsi que se dessine le couple Aaron Boone & Lori Desinger. Car le film est avant tout une romance tiraillée, d’une beauté splendide et monstrueuse. Loin de s’encombrer d’une quelconque essence manichéenne, où méchant il n’y pas, et héros encore moins, chaque personnage ne se positionne jamais vraiment d’un côté de la ligne. Le personnage interprété par David Cronenberg, jamais clair et pourtant évident sur sa vraie nature est l’un des plus complexes, perdu entre la folie qu’il traite et celle qui le ronge. Mais c’est surtout dans la confection de cette mythologie, de cet univers que Nightbreed : The Cabal Cut impose le respect. Midian, la ville souterraine des monstres, n’est pas un endroit rêvé, il est bien physique et aussi étrange qu’envoûtant.
Afin que vous puissiez profiter de cette version, allez faire un tour sur cette pétition : http://www.ipetitions.com/petition/nightbreed/ rares sont les causes qu’il faut défendre avec autant d’ardeur, mais le jeu en vaut la chandelle.


Enchaînons avec Hellraiser : Le Pacte, beaucoup moins romantique, et bien plus gore. Film passé culte pour son aspect SM et ses tourments cauchemardesques, le film n’a pas pris une ride. Délire totalement malsain où le Cube, sorte d’artefact perdu conçu comme une enigme, une fois résolu, appelle les Cénobites, êtres de la souffrance, Hellraiser premier du nom installe en quelques minutes toute la force du mythe nécessaire à la suite du film.
Alors qu’un couple revient dans la maison familiale, suite à un accident, un homme revient peu à peu d’entre les morts. Frère pour l’un, amant pour l’autre dans sa précédente vie, il se rallie à son ancienne conquête pour se nourrir de chair humaine afin de recomposer son corps.
Première incarnation de Pinhead et de ses compères et pourtant, ils sont tels le mal incarné ne disant mot, ou seulement quand la nécéssité se fait sentir, à la fois ange pour certains et démons pour les victimes. Clive Barker lui même n’échappe malheureusement pas à quelques défauts sur l’adaptation de son propre livre. Pour son premier long-métrage, l’auteur à succès n’est pas alors vraiment pris au sérieux, et subit de grosses limitations. Quelques facilités prises au détours d’une action peuvent se montrer de temps à autres. Mais le film fait preuve de bien plus à côté pour titiller notre fascination de cet étrange univers. Véritablement traumatisant par moment, Hellraiser : Le Pacte est une oeuvre avant tout visuelle, où l’histoire se mélange parfaitement à l’image surprenante et dévorante de cette oeuvre.


Alors que Hellraiser le Pacte se suffisait à l’explication de la mythologie des Cénobites, Hellraiser 2 : Les Ecorchés, arrive pour tenter de nous donner sa propre image de cette dernière. Film rejeté par son père Clive Barker, où il quitte la réalisation, ce second volet démarre là où Le Pacte s’était arrêté, l’héroïne Kristy, considérée comme folle se retrouve cloîtrée dans un hopital psychatrique, jusqu’à ce qu’un médecin menant de son propre côté des recherches sur le Cube fasse renaître sa belle-mère, Julia Cotton, arrachée des Cénobites.
Alors que le premier film se limitait au monde humain, le rendant alors encore plus fascinant, celui-ci, avec cette volonté de nous montrer l’envers du Cube, n’hésite pas à rentrer au sein même du Cube, dans la petite maison des Cénobites. Si le concept pouvait donner à rêver, il ne nous donne au final qu’à rigoler. Toute la mythologie de Hellraiser s’envole d’un simple claquement de doigts, démysitfiant toute la peur omniprésente jusqu’alors présente. Véritable bordel sans nom, mélange de mauvais goût où un nouveau cénobite volant collé à un pénis géant est sensé être le nouveau cauchemar, et pas seulement de Kristy, mais aussi de Pinhead, qui d’ailleurs se mettra simplement à discuter et à négocier constamment la mort de sa proie, autant le dire : il ne reste vraiment plus grand chose de Hellraiser, jetant à la poubelle tout ce qui faisait du premier épisode un vrai monument de l’horreur.


Mais heureusement, après le désespoir arrive ainsi Candyman de Bernard Rose. De mémoire, le film m’avait laissé un très bon souvenir, j’avais eu l’occasion de le voir deux fois d’affilé sur deux chaînes différentes. Alors le découvrir sur grand écran, accompagné de la musique du magicien Philip Glass, c’est carrément autre chose.
Une jeune journaliste, interprétée par Virginia Madsen, décide pour ses études de consacrer un papier à une mythologie urbaine : celle du Candyman. Citez son nom cinq fois devant la vitre, et l’homme au crochet viendra alors vous tuer, ainsi est l’adage.
Jamais le film ne tombe dans le slasher puant, et c’est là tout son intérêt. L’univers de Clive Barker n’est pas que cadavres et meurtres, il déteint aussi d’un certain romantisme obscur. Récit onirique et poétique, à travers HLM où la réalité semble s’être effacée. Même si la mort frappe sans cesse, que le boogeyman dont les apparitions se font de plus en plus incessantes, jamais l’on arrive à discerner où se trouve le mythe et où se trouve le réel, là est la vraie force du film, s’achevant sur un final aussi puissant que lourd de sens.


Et voilà, le Paris International Fantastic Film Festival, PIFFF de son petit nom, est terminé. Nous avons pris un peu de retard sur la fin, mais tout est là, c’est le principal (Silent Hill Revelation 3D ne devrait pas tarder).
Cette année, le PIFFF, ce ne fut pas moins de vingt films vus en une dizaine de jours, contre la dizaine que nous avons vu l’année passé, à deux. Beaucoup plus complète, la programmation comptait 25 Films, dont deux cultes, ainsi que deux documentaires, avec toujours les courts-métrages les accompagnants.
Encore une fois, une belle expérience que ce festival indépendant, on regrettera seulement le niveau global de la programmation, qui malgré ses petites perles ne brille pas dans sa totalité. En revanche cette nouvelle durée, beaucoup moins rapide, laissant le temps entre chaque séance s’est avérée beaucoup plus agréable. Les horaires, en semaine, toutes aussi abordables permettent au festival d’offrir une petite programmation aux spectateurs lambda.
Ce fut aussi un plaisir de voir les membres du jury véritablement intéressés par la programmation et donc très souvent présent.
On retiendra dans ses moments forts Trailer War, les séances cultes et la nuit Clive Barker, avec ses instants poétiques comme avec The Cleaner & The Doomsday Book ou son moment culture avec le magnifique documentaire Side by Side.
Encore une fois, même si de nouveaux distributeurs on été nommés, il serait plaisant d’espérer pouvoir profiter de ces films en salles…

Mais laissons parler les résultats :

PRIX DU MEILLEUR FILM DECERNE PAR LE JURY INTERNATIONAL
THE BODY d’Oriol Paulo (Espagne) – le seul que j’ai réussi à louper -

MENTION SPECIALE
THE CLEANER d’Adrian Saba (Pérou)

PRIX DU COURT-METRAGE INTERNATIONAL
EXIT de Daniel Zimbler (Angleterre)

PRIX DU MEILLEUR COURT-METRAGE FRANCAIS
NOSTALGICZ de Karl Bouteiller

MENTION SPECIALE
FOOD ELLE de Corentin Quiniou

PRIX DU MEILLEUR LONG-METRAGE DECERNE PAR LE PUBLIC
CITADEL de Ciaran Foy (Irlande)

PRIX DU MEILLEUR COURT-METRAGE FRANCAIS DECERNE PAR LE PUBLIC
NOSTALGICZ de Karl Bouteiller

PRIX DU MEILLEUR COURT-METRAGE INTERNATIONAL DECERNE PAR LE PUBLIC
RECORD/PLAY de Jesse Atlas (Grande-Bretagne)

PRIX CINE+ FRISSON DU MEILLEUR FILM
THE BODY d’Oriol Paulo (Espagne)

PRIX CINE+ FRISSON DU MEILLEUR COURT-METRAGE FRANCAIS
NOSTALGICZ de Karl Bouteiller

Si j’ai loupé The Body et donc que je ne pourrais vous parler du doublé qu’il effectue, il est plaisant de voir The Cleaner et Citadel (malgré leurs défauts) être reconnus, le dernier ayant loupé la marche du prix à l’Étrange Festival cette année. En ce qui concercerne NostaligicZ, le court gagnant qui nous a été diffusé lors de la remise des prix, j’avoue être resté assez perplexe par rapport au résultat. Le court vogue sur la vague des films de zombies, pas vraiment original même si son approche second degré est assez délirante et sans prétention, on se demande tout de même ce que valait le reste de la catégorie.
Le PIFFF en tout cas reviendra sans faute l’année prochaine, les salles combles cette année lui ont permis d’asseoir sa présence, et nous lui souhaitons de nouveau de belles années à venir !

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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 8 /paris-international-fantastic-film-festival-jour-8/ /paris-international-fantastic-film-festival-jour-8/#comments Sun, 09 Dec 2012 09:00:58 +0000 /?p=6832

Modus Anomali est pour moi la véritable déception de cette année au Paris International Fantastic Film Festival. Alors que le film indonésien avait l’air de proposer un concept intéressant & fascinant malgré ses 8 jours de tourange, le film s’avère au final tenir plus de la grosse blague que du vrai film de genre. Joko Anwar s’aventure avec son film sur un terrain bien boueux où le scénario ne tient qu’à une petite ficelle qu’il fait céder sans embarras en mille morceaux. Son personnage, anonyme, se retrouve dans la même posture : perdu dans la fôret et dans la boue, il doit comprendre la raison de sa situation.

Le vrai problème du film de Joko Anwar est qu’il propose tout de même une ambiance intriguante et lourde sur son premier tiers, mais qu’il n’arrivera pas à renouveller. Le second tiers tire en longueur, le réalisateur indonésien n’arrivant plus à renouveler le poids de la forêt sur son personnage principal. Ne comprenant jamais que dans ce genre de film, où l’identité du nemesis nous est laissée en suspend, c’est bien la forêt qu’il faut personnifier.
Joko Anwar se contente de nous servir les plus belles coïncidences possibles, ensemble de non-sens finissant sur un retournement de situation aussi invraisemblable que prévisible. Jamais l’on nous explique clairement les raisons de la présence de cet homme dans la forêt.

On sauvera sa photo, sorte d’hommage, où l’atmoshère de la nuit transparait, nous rappellant le bon vieux Rambo ou encore Predator, ainsi que le jeu de son acteur principal, Rio Dewanto, juste et efficace dans ce rôle pourtant incomplet. Mais ce papier de bonbon n’arrive pas à nous faire oublier l’amertume de son contenu, avec des artifices mis bout à bout pour se donner un air intelligent.

 


Egérie du cinéma bis, qui malgré ce statut reçut la bénédiction de la Nouvelle Zélande (sans laquelle il n’aurait jamais été fini après 4 années et toutes ses économies envolés), Bad Taste nous rappelle que le réalisateur du Seigneur des Anneaux, peu avant la sortie de son nouveau long-métrage, est aussi un auteur à part entière. Car Bad Taste est loin d’être le seul long métrage un peu “débilement” jouissif du réalisateur néo-zélandais, on citera notamment ses deux films suivants, le malsain Feebles ainsi que Braindead.

Bad Taste, c’est l’histoire d’une bande de ploucs persuadés de pouvoir repousser un groupe d’extraterrestres dans leur petite ville. Ces derniers eux sont à la recherche de la viande parfaite pour leur fast-food intergalactique, quoi de plus normal ? Complètement cheap, aux moyens quasi-inexistants, les amateurs de latex seront pourtants aux anges tant les effets spéciaux sont maitrisés, parce que Bad Taste, c’est avant tout un film où cervelles, organes et autres ne font qu’exploser. Mais c’est aussi un pur film représentant la volonté de son réalisateur, où il y joue deux rôles biens distincts. Totalement honnête, ne s’embarassant d’aucune considération politico-philosophique, Bad Taste assume complètement ce côté jovial où l’on prend un plaisir malsain à suivre des moments de bravoure de plus en plus fous et absurdes.

Et pourtant, en y regardant de plus près, Peter Jackson, dessine déjà de nombreux plans épiques que l’on retrouvera dans ses futurs long-métrages. Que se soit un plan furtif où l’un des résistants enjambe un rocher, où le montage fou du film, Bad Taste forme avec Créatures Célestes les deux films imposant sa filmographie complète.

On ne remerciera jamais assez les fous qui ont pu repérer ce film sur le marché du film de Cannes, sans qui l’on n’aurait pas pu avoir ce film à voir une fois, cent fois, et toujours avec des potes, avec ou sans alcool. Un peu de bis, assumé, il pourrait bien alléger les grosses compagnies aujourd’hui placardées dans un sérieux bien triste.

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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jours 5, 6 & 7 /paris-international-fantastic-film-festival-jours-5-6-7/ /paris-international-fantastic-film-festival-jours-5-6-7/#comments Tue, 27 Nov 2012 09:00:51 +0000 /?p=6830

Paul Hyett est loin d’être l’un des hommes les moins connus dès qu’il est question de cinéma. Ayant consacré son travail du maquillags et des effets spéciaux sur des films tels que La Dame en Noir, L’Aigle de la Neuvième Légion ou encore The Descent, le bonhomme nage plutôt bien dans les eaux du cinéma d’horreur. Mais pour concrétiser son travail il lui manquait son long-métrage, qu’il signe enfin avec The Seasoning House, sorte de huis-clos oppressant prenant place dans les Balkans.

Visiblement, cette année au Paris International Fantastic Film Festival, les films semblent souffrir du même défaut : une fin signée par dessus la jambe et traitresse de tout ce qui lui précède. The Seasoning House, avec sa vision crue et pas moins réaliste des choses, ne souffre que de ses dernières dizaines de minutes où transparaissent les seuls véritables défauts du film malgré que tout ne soit pas à jeter. Celle qui nous rappelle que même en se sauvant, après avoir passé tant d’années dans de telles conditions, la folie ne vous quitte jamais vraiment. Les événements s’enchaînent ici beaucoup trop vite, occasionnant des situations invraisemblables dénuées du « bon goût » qu’il avait jusqu’alors su tenir. Car le film offre pourtant sur ses deux tiers une sensation de malaise impressionnante.

Mais c’est grâce à Rosie Day, interprétant Angel, que le film atteint sont aboutissement. La surdité et le fait qu’elle soit muette n’est pas utilisé ici comme un simple artifice, outil d’un pathos auquel l’on aurait pu s’attendre. Tout est concentré autour de cette élément, toute l’ambiance sonore suit cet élément, nous faisant avancer dans un univers où le son serait constamment mis en sourdine. Ce bordel nous invite rapidement à contre coeur en son sein, parmi ses filles.

Ne pas avoir cherché à approfondir les détails de la vie d’Angel précédant sa captivité permet aussi au film de nous rappeler que sa vie ne se définit finalement que depuis son arrivée dans cette prison, la fille sans nom, elle, n’existe plus.


S’il est évident que l’on ne pouvait attendre grand chose d’un nouvel épisode dédié à cette saga « culte » digne de ce qui se fait de plus mauvais en terme de série B, il faut tout de même avouer que le résultat est loin d’être atypique. Surprenant dans son approche du mythe de l’Universal Soldier, dans sa forme et ses libertés prises concernant le fond de son histoire. Ainsi, malgré des défauts aussi larges que l’ego de JCVD, Universal Soldier : Day of Reckoning parvient tout de même à faire germer de belles idées.

Maladroitement comparé à Gaspard Noé à cause de l’introduction que décide de mettre en place John Hyams, de ses stroboscopes intermittants, et son aspect expérimental, c’est plus chez Coppola, en nous servant sa conclusion improbable façon Apocalypse Now que notre réalisateur va chercher l’inspiration.

Universal Soldier 4 s’avère ainsi assez jouissif, tout du moins quand ses héros ne parlent pas, à savoir durant les deux tiers du temps. Car autre fait étonnant, l’action dans ce nouvel épisode, il faut l’attendre. Entre les deux grosses scènes de bastons, c’est perdu dans une montagne de dialogues aussi creux qu’inintéressants que l’on se retrouve, outils servant à meubler le vide scénaristique. En revanche, John Hyams semble ne pas savoir comment tourner une véritable course poursuite, mettant en scène l’un des moments les plus embarrassants du cinéma d’action.

Mais après le mal, vient le réconfort. Car si l’on pourra tout critiquer dans ce qui n’est pas Universal Soldier, à savoir ses dialogues et autres cliffhangers à deux balles, dès que vient la violence, l’on vibre enfin. Son final, plein de symbolique, nous rappelant l’ombre planant de JCVD sur la totalité du long-métrage, réussit même à nous faire oublier le temps d’un instant ses faux-raccords à la concentration impressionnante.

Finalement, Universal Soldier : Day of Reckoning, n’est pas foncièrement mauvais, de bonnes intentions et des combats plutôt bien filmés, mais ne parvenant pas à nous faire oublier ses longueurs et cette course poursuite ridicule où l’on a l’impression de voir deux camions poubelles à l’oeuvre.


Deuxième film à sketch du festival, Doomsday Book de Kim Ji-woon (J’ai rencontré le Diable) et Pil-Sung Yim (Antartic Journal), s’attaque bien évidemment, comme son titre l’indique, à la fin du monde sous trois angles de vus différents. Mais voilà, c’est coréen, et les coréens, en particuliers nos deux bonhommes, ne font jamais rien comme les autres.

Décomposé sous trois approches, Doomsday Book s’attaque respectivement à l’amour impossible, à la phobie humaine et à l’absurde. Ouvert et achevé par Yim Pil-Sung, avec au centre le segment de Kim Ji-Woon, le tout forme un ensemble bien plus cohérent - à base de pêché originel - que ABC’s of Death, et surtout avec une approche bien plus riche qu’un ensemble sporadique d’idées. Bien évidemment, vu le sujet, l’aspect tragi-comique du cinéma coréen est ici omniprésent.

Le premier, Brave New World, nous raconte la fin de l’homme par sa bêtise, par son respect inexistant de la nature; le second, Heavenly Creature, sous une influence évidente à Asimov, s’attaque au concept de la vie; et enfin le dernier, Happy Birthday, est l’absurdité coréenne dans son excès, où comment achever le monde à l’aide d’une boule de billard.

Si les deux segments de Pil-Sung sont plutôt classiques, malgré cette romance sous une omerta fatidique et cette boule de billard annonçant la fin du monde avec une douceur étrange, c’est surtout face au travail de Kim Ji-Woon que nous restons sans voix. Heavenly Creature est un peu le film que Satoshi Kon n’a jamais pu finir : The Dreaming Machine.
Ji-Woon fabrique avec ce robot l’idéal même de ce que l’humanité, corrompue de naissance et en proie à ses peurs les plus fondamentales, n’arrive aujourd’hui plus qu’à simplement idéaliser. A travers un regard et des jeux de cadres bluffants, le réalisateur ne fait pas que fabriquer une aura, il habite le robot de celle-ci, chaque plan suggérant cet aspect métaphysique de l’âme.

Doomsday Book, par toutes ses qualités, est sans doute l’un des films les plus intéressants du festival. Loin des clichés habituels, loin d’une vision pessimiste et égoïste de la fin du monde, Kim Ji-Woo et Yim Pil-Sung subliment cet instant possiblement le plus beau et unique de la vie.


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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 4 /paris-international-fantastic-film-festival-jour-4/ /paris-international-fantastic-film-festival-jour-4/#comments Wed, 21 Nov 2012 20:00:40 +0000 /?p=6828

Le film d’invasion, sorte de huis-clos bien particulier, a bien du mal à décoller aujourd’hui. Si l’on n’a pas affaire à des fantômes, on peut déjà se sentir en veine, si il ne s’agit pas non plus de malades mentales, nous voilà vernis.

In Their Skin, anciennement Replicas, part d’un postulat plus ou moins identique à Funny Games, l’invasion est bien humaine, et pas si improbable, à la limite du simple vice humain. Ainsi, Mark, sa femme et son fils, vont se retrouver face à une autre famille, même si cette dernière semble légèrement dérangée sur les bords.

Si le film ne décolle jamais, manquant d’ambition, ou portant de véritables faiblesses de scénario, la question se pose. Il a au moins le mérite de proposer une approche d’un concept malheureusement sous-exploité et pourtant prometteur. Car cette famille ne veut pas seulement s’introduire chez la famille Hughes, mais véritablement devenir cette famille.

Ces tares incontestables rendent le film trop « gentil », n’assumant jamais ses propres idées en les accompagnant jusqu’au bout de leurs études, allant jusqu’à laisser en plan bien des choses sur sa conclusion qui aurait pu amener ce récit linéaire en un vrai questionnement psychologique.


Nous avions eu l’année dernière la chance d’assister à la seule et unique projection du documentaire : Ray Harryhausen – Le Titan des Effets Spéciaux - vous pourrez revoir ce documentaire à la Cinémathèque en décembre -,

Véritable mine d’informations inestimables et regard sur ce que la technique actuelle avait hérité du géant, cette année encore le Paris International Fantastic Film Festival nous donne la chance d’assister à un autre documentaire : Side by Side.

Documentaire dédié à l’univers numérique, pas si vieux finalement, qui s’intègre de plus en plus dans le monde du cinéma, animé par Keanu Reeves et réalisé par Christopher Kenneally, le duo fait un état des lieux complet de cette époque où le numérique est en passe de bientôt remplacer le film. Traitant aussi bien de l’aspect matériel, de la post-prod et même de l’archivage et du problème de l’héritage, on regrettera seulement que la restauration ne soit pas elle aussi traitée, mais on est plus à ça prêt tant tout ce qui est abordé est d’un intérêt débordant.

Au lieu de nous mettre face à ces réalisateurs qui ont déjà donné leurs visions de la chose à de nombreuses reprises, cette fois-ci c’est aux hommes et femmes de l’ombre que la voix est donnée, ces gens artificiers de l’image. Ainsi, directeurs de la photo, étalonneurs et autres enchaînent un à un, toujours accompagnés des réalisateurs avec qui ils ont pu travailler pour tirer le maximum possible de ces idées.

Side by Side fait le tour de toutes les belles choses qui font le cinéma d’aujourd’hui, ne nous amenant pas à regretter une époque passée, sans un aspect manichéen de la chose. L’arrivée du numérique n’est pas le mal, loin de là. Chaque intervenant à une idée claire sur la chose, certains n’auraient jamais pu pratiquer comme il le font aujourd’hui sans le numérique, et nous amène même à prendre du recul sur certains films comme Slumdog Millionaire avec le travail d’Anthony Dod Mantle.

Abordé sur chaque facette possible, si le documentaire nous fait regretter une unique chose sur l’invasion du numérique, c’est bien quand il nous rappelle que les générations d’aujourd’hui ne sauront surement plus ce qui rendait la pellicule si unique. Mais Side by Side nous rappelle aussi que beaucoup de films n’auraient sans doute jamais existés, que ce soit à cause du poids ou de la fragilité du film.

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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 3 /paris-international-fantastic-film-festival-jour-3/ /paris-international-fantastic-film-festival-jour-3/#comments Wed, 21 Nov 2012 19:00:36 +0000 /?p=6827

Réalisé par Adrian Saba, ce premier film, « El Limpiador », est à la fois fascinant et déroutant car non maîtrisé dans sa technique. Cette oeuvre incomplète, sorte de spleen inachevé sur fond d’épidémie, nous raconte l’histoire d’Eusebio, un « nettoyeur », soudain mis face à la chose la plus improbable dans ce monde anéanti : la vie, celle d’un enfant.

Son rythme incroyablement long n’est pas tant le vrai problème du film, le souci se pose surtout dans son esthétique de l’économie du cadre pas toujours très habile. Sa volonté d’utiliser le plan fixe tout au long du récit, entre choix artistique et contrainte de production, est salutaire.

Mais malheureusement ces qualités inégales, même si la rupture de cette linéarité est d’une efficacité fascinante, font qu’une certaine distance émotionnelle se crée entre le spectateur et ce duo, pourtant illustration de la pureté humaine. Ces efforts sont aussi anéantis par la faiblesse de la concrétisation des idées d’Adrian Saba, souvent sous-exploitées malgré leur existence indéniable, ces dernières se retrouvent étirées sur l’infini et rarement symboliques.

En revanche, si les plans fixes interminables sont souvent récurrents, nombreux restent d’une beauté frappante, faisant état des lieux de manière muette sur la situation et le contexte dans lequel évoluent Eusebio et Joaquin. Beaucoup de potentiel et des instants émotionnels trop éphémères et volatiles rendent The Cleaner incertain malgré son approche audacieuse qui ne lui portera pas faveur au sein de la compétition du PIFFF.

Critique complète à venir…

 


Dario Argento est une homme qu’il n’est plus utile de présenter, véritable chef de file du mouvement nommé le Giallo en Italie. Cette année, à l’occasion de ses premières séances cultes, le festival a donc décidé de rendre hommage au personnage en diffusant l’un de ses films les plus rares : Quatre mouches de velours gris, troisième et dernier épisode de sa trilogie animale.

Argento prend ici un malin plaisir à jouer avec ses personnages et par conséquence avec le spectateur, placant non plus seulement ce héros persécuté en état de psychose, mais aussi le spectateur. Intégrant un nombre de personnages étonnamment élevé, et par conséquence le nombre de suspects potentiels plus flou, il parsème son récit d’indices fragmentés pour nous mener sur différentes pistes, parfois même anodines. Ainsi sans grande difficulté, il nous arrive de voir en un personnage le potentiel tueur, pour ensuite le voir mourir à son tour, de croire en l’existence d’autres personnages, et ce sans interruption.

Illustration de l’épouvante à l’état pur, malgré le coup de vieux de certains éléments, notamment sur l’aspect incroyablement kitsch où moumoutes et autres moustaches se suivent, Quatre Mouches de Velours Gris joue sans cesse avec nos nerfs.

Le film garde tout de même son ambiance incroyablement oppressante, donnant lieu à des situations et des instants d’angoisse aujourd’hui inestimables, pauvre en artifices, et pourtant si efficaces. Le hors-champ était alors, sans grande difficulté, à son apogée, tout étant affaire de suppositions et de mal suggéré.

Sous son semblant problème banal qu’est celui de la recherche d’un tueur, le film cache surtout une ingéniosité et une logique imprenables. La musique d’Ennio Morricone vient ajouter la dernière touche, oppressante, sortant du canevas habituel du violon, mélangé à une musique plus électronique, plus irrégulière.


Acclamé ou jeté aux oubliettes à l’occasion de l’Etrange Festival de cette année, ressortant finalement sans prix, Citadel se redonne une nouvelle chance à cette édition du Paris International Fantastic Film Festival. Ce premier film de Ciaran Foy est plus qu’un simple exercice de style, se transformant en une véritable étude, la totalité du long-métrage se basant sur sa propre expérience de l’agoraphobie.

Tommy est un père devenu agoraphobe après l’agression de sa femme devant son appartement. Seul avec son fils, maladroit, et toujours en proie à une peur primaire, les fantômes du passé semblent peu à peu refaire surface.

L’expérience proposée par Citadel est de loin l’une des plus belles réussites qu’il nous ai été donné de voir au festival pour l’instant, tout du moins dans sa première heure. Outre son travail en finesse sur la peur à son état le plus pur, le plus bel élément du film se situe au sein de son personnage principal. Constamment angoissé, jamais plus brave qu’il ne devrait l’être, son écriture reste sans faille, même en ne souffrant pas d’agoraphobie, il est dur de ne pas s’identifier à ce personnage.

Mais là où excelle vraiment cette première partie, c’est dans son habilité à poser une ambiguité constante autour du personnage principal. Il est alors difficile de réellement définir si la vision du monde qui nous est offerte vient de la psychée délirante de Tommy où si l’on est bien face à la réalité. Toute cette ambiguité constante, ancrée dans cet univers urbain, font état d’un concept qui aurait dû être tiré jusqu’au bout.

Car malheureusement ensuite, Ciaran Foy décide alors de faire un choix, s’égarant dans le fantastique assumé. Par la même occasion il intègre dans le récit un personnage tout en contraste avec la qualité du premier. Cliché, incohérent, le prêtre ne porte aucun sens et sonne aussi creux que la suite du récit, vue et revue.

Loin d’être parfait, Citadel propose tout de même une approche intéressante d’un sujet intimiste et habituellement pris à la légère.

Critique complète à venir…

 


Deuxième film de Tsui Hark depuis son arrivée en Chine populaire, il s’agit aussi de son second travail effectué sur le mythe de l’auberge du Dragon, après le film éponyme réalisé en 1992 avec Raymond Lee.

Alors que les eunuques prennent peu à peu le pouvoir au sein de la civilisation chinoise, les opposants sont eux décimés un à un. De ce concept simple, Tsui Hark fait alors ce qu’il fait comme à son habitude: nous offrir une expérience de mise en scène incroyable.

Entre la folie artistique de Zu, en restant plus osé que Detective Dee, Dragon Gate ne souffrait alors que de la 3D, ne suivant pas toujours les fascinantes idées artistiques de son concepteur et ne rendant pas toujours hommage à la photographie. Cet artifice, encore en balbutiement dans ce cinéma traditionnel, malgré de très bonnes idées de profondeur, ne nous permet pas de globalement profiter de la chorégraphie du Wu Xia Pian mise en oeuvre. Entre idées totalement folles et impressionnantes, il y a pourtant beaucoup à voir, Tsui Hark remettant en oeuvre tous les genres martiaux sur lesquels il a pu travailler. Voir ainsi Jet Li, de nouveau sur pied, prendre le rôle du sabreur manchot de The Blade n’est pas sans un certain régal.

A première vue, face à cet aspect difficilement perfectible, seul le scénario pourrait être remis en cause, mais au final, ce dernier suit globalement bien la route, proposant des personnages hauts en couleurs et des chocs, sources de situations inestimables.

Critique complète à venir…

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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 2 /paris-international-fantastic-film-festival-jour-2/ /paris-international-fantastic-film-festival-jour-2/#comments Wed, 21 Nov 2012 18:00:32 +0000 /?p=6826

Grosse attente du festival, et aussi grosse déception, à juste titre vu que le film, composé à la façon d’un abécédaire ne pouvait qu’être mélange de réussites et d’échecs. Sorte de gros bordel où plus d’un tiers des réalisateurs semblent s’être passés le mot histoire de proposer une vision toujours scatophile de la mort, le principe était pourtant prometteur sur le papier. Chaque réalisateur se voyait accordé une lettre, de cette lettre découlait ensuite une liberté artistique totale – quoi que finir sur un fondu au rouge semble avoir été imposé -, que ce soit l’approche, l’idée, où même le support technique, tout était ainsi possible.

Mais voilà, si les deux tiers des réalisateurs ont bien compris qu’il ne fallait pas chercher à installer une profondeur scénaristique impossible à broder dans les quelques minutes (vrais limites du concept) qui leurs étaient promises, beaucoup signent des courts sans grand intérêt. Et pourtant, l’ouverture sur Apocalypse de Nacho Vigalondo avait de quoi nous rassurer, apportant une approche intrigante de la mort.

Malheureusement les lettres suivantes se décorent souvent d’images souvent vite lassantes. Ti West et son M(iscarriage) ainsi qu’Andrew Traucki et son G(ravity) étant les parfaits exemples de réalisations abscons totalement bâclées et faites par dessus la jambe, quand on se dit que Christopher Smith n’a finalement pas été retenu, il y a de quoi se poser des questions sur les goûts d’Ant Timpson et Tim League. Le travail de Simon Rumley entre aussi dans cette catégorie, profitant d’une légende urbaine pour signer un court malsain pour pas grand chose. Les deux mises en abimes présentées ne sont pas inintéressantes mais restent inabouties, l’une plus que l’autre.

Mais certaines mauvaies idées n’ont pas empêchées d’autres petits bonshommes de briller. On citera notamment Unearthed de Ben Weathley et Dogfight de Marcel Sarmiento ainsi qu’Orgasm de Bruno Forzani et Héléne Cattet, véritables bijoux de mise en scène. Xavier Gens sort aussi du lot, s’autorisant l’exercice du message en essayant de faire plus qu’utiliser un mot, mais en lui donnant un véritable fond.

Enfin, toujours fidèles à leur réputation, les japonais, à travers trois lettres différentes, et surtout la dernière, Zetsumetsu (Extinction) par Yoshihiro Nishimura, sorte de Dr.Folamour totalement barré, où bataille de pénis géant et fusées humaines. Finalement donc ce ne sont pas ceux qui ont pris le plus de risques qui ont forcément brillés, mais surtout ceux qui ont su tirer profit des petites minutes qui leur étaient accordées.


Stitches aurait surement pu être le film d’horreur parfait, le combo clown + zombie étant définitivement le mélange, potentiellement, le plus traumatisant possible. Le placer dans un univers plutôt années 80″ était aussi une bonne idée. Sur le papier le projet avait donc tout pour être fameux, et on ne vous parle pas encore de la touche « hémoglobine »! Pourtant Stitches se plante royalement, et c’est assez dur à admettre tant il ne reste finalement rien après le film. Quelques rigolades, des mise en scène saignantes à souhait et originales, puis… plus rien.

En omettant toute la première partie, interminable et sans le moindre intérêt, où à un moment l’on se dit même « est-ce que je suis devant le bon film? », même à l’arrivée du clown, les choses ne s’améliorent pas vraiment. Entre l’absence d’un quelconque iota de rythme, les événements s’enchaînent en ne nous prenant jamais à partie, et avec l’absence de véritables rebondissements, Stitches n’arrive jamais ainsi à répondre aux attentes du spectateur.

Le vrai bon point est que Conor McMahon n’a pas seulement voulu intégrer son histoire dans un univers vintage, il fait son film de la même manière. Ainsi on a le droit à une très belle dose d’hémoglobine plastique, avec du trucage comme au bon vieux temps, et en conséquence à des mises à mort particulièrement impressionnantes.

Le clown en lui même n’est pas non plus inintéressant, plutôt bien caractérisé, les petits détails de sa personnalité ont été plutôt bien construits autour du personnage. Entre son manque de sérieux morbide, son tricycle et ses petits tours de passe-passe, Stitches trouve même sa voie de prédilection une fois zomibifié, carrément plus drôle après avoir franchi le seuil de la mort. En découle même une mini mythologie sur la naissance des clowns plutôt intéressante. Et ce ne sont malheureusement pas les maigres références, telle que celle dédiée à Halloween, qui vont redorer l’image du film.

 


Difficile de parler objectivement de Trailer War, ou d’en faire un constat, mais entre vous en parler et simplement l’oublier, ce « film » mérite tout de même un mot, vu qu’il n’est voué qu’à être partagé. Trailer War est une sorte de montage, sans véritable logique, de bandes-annonce des années 1970, où l’on a plus ou moins l’impression de se retrouver en roue libre quelque part dans les bas fonds de Youtube tant la matière qui nous est donnée à voir semble sortie de nul part. Mais contrairement à l’abécédaire précédent, il s’agit là de l’oeuvre d’un goût unique, oscillant beaucoup moins entre différents délires trop éloignés même si les deux heures de montages se font clairement sentir.

Reste que si vous voulez avoir une idée de ce qu’est conceptuellement Trailer War, nous vous invitons à jeter un oeil à Argoman, Thunder Cops, Black Samourai ou encore The Electric Chair, puis de là, à vous laisser bercer par les seventies. Difficile aussi de tenir sur son siège quand l’on apprend l’existence de films comme The Boob Tube ou Voyage of the Rock Aliens tant leur existence seule relève simplement de l’improbable.

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Paris International Fantastic Film Festival 2012: Jour 1 /paris-international-fantastic-film-festival-2012-jour-1/ /paris-international-fantastic-film-festival-2012-jour-1/#comments Mon, 19 Nov 2012 09:00:27 +0000 /?p=6825 Avant de se lancer pleinement dans la vague d’avis qui devraient suivre concernant les films du Paris International Fantastic Film Festival 2012, et ce, jour par jour, parlons un peu avant du court-métrage qui a fait l’ouverture cette année du festival.
L’année dernière nous nous sommes retrouvés face à Welcome to Hoxford, sorte d’idée complètement folle placée dans un univers dingue et sombre à souhait. Cette année, c’est l’autre facette du fantastique que nous propose Tom Wan Avermaet. Ce long-métrage franco-belge, où le premier rôle est interprété par Matthias Schoenaerts, à l’affiche de De Rouille et d’Os, est bien plus sage, mais aussi voué à d’autres considérations biens différentes mais ici traités avec un certaine finesse malgré sa durée.
On nous parle ici de l’intervention de la mort, brutale  dans nos vies, mais pas seulement, l’on nous parle surtout de ce que peut bien être mort, que pourrait si bien représenter ce concept finalement si inhumain? A cette question, le titre y répond directement, notre âme nous suis constamment, trace notre voie, dans notre ombre.

Et c’est parti. John Dies at the End, film parfait pour lancer l’ambiance du PIFFF, sorte de mélange improbable entre l’une de ces productions Sci-Fi de mauvaise qualité et un film tout droit sortie de la Troma : David Wong et son ami John son deux types tout à fait normaux, jusqu’au jour où leurs vies basculent à cause d’une étrange sauce. Venant d’un jamaïcain aussi fou que crédible, ce produit va les amener à voir des choses qu’ils ne devraient pas normalement voir.

En somme, tout ce qui pourrait donc toucher à l’univers abordé par le festival est ici condensé, et si l’on a bien un petit plaisir coupable à admirer le travail de Don Coscarelli, à qui l’on doit notamment Phantasm, c’est bien seulement là que le film sort son atout. Sorte de tourbillon de non-sens total, totalement fou est assumé, où hot-dog, chien, et autres folies portent le film de bout en bout, par des moyens totalement détournés. On regrettera que plus d’attention n’ai pas été dédiée à ce qui relie ces idées : le scénario. Affreusement creux et dur à suivre, sautant constamment de délires en délires, il ne sert que de post-it bordélique où Don Coscarelli a ensuite noté par dessus une par une chacune de ses idées sans jamais avoir cherché à en faire une histoire décente. Délires faisant notamment apparaitre de manière ponctuelle Doug Jones - l’homme à tout incarner au cinéma - chose pour laquelle on le remerciera sans un doute, le voilà enfin, sans déguisements.

On ne pourra pas dire en revanche que Don Coscarelli ne maitrise jamais le contenu pur de son nouveau-né, empruntant par ci par là diverses références de grand crus littéraires, et qui à elles seules valent le coup d’oeil tant le résultat en découlant est d’une aberration arrogante et fascinante. Rien qu’à voir son introduction, il nous placarde en très gros que le film tire plus de la bonne rigolade que d’un leitmotiv quelconque.
Plaçant son récit dans un délire old school, il n’hésite pas non plus à joncher son film de références cinématographiques plus ou moins osées, entre le monde à la sauce Eyes Wide Shut et l’univers monstrueux de Cronenberg, tout en essayant d’ancrer son film dans un univers chinois absurde.

Film de drogué tirant de la série B, à la fois beau dans le cadre et incroyablement kitsch dans son propos, dont l’ambiguité des faits se retrouve finalement très discutable de bout en bout, le duo étant clairement défoncé les trois quarts du film, John Dies at the End possède en tout cas l’originalité du titre, à la fois anodin et plaçant pourtant une mini psychose autour de John dès les premières minutes.

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[ETRANGE FESTIVAL 2012] La Programmation /etrange-festival-2012-la-programmation/ /etrange-festival-2012-la-programmation/#comments Fri, 24 Aug 2012 18:42:23 +0000 /?p=5899 Ca y est, il a enfin atteint la majorité ! Et pour fêter ses dix-huit ans comme il se doit, l’Etrange Festival se pare d’un programme on ne peut plus alléchant. Qu’on se le dise, le rendez-vous parisien ultime du cinéma underground nous gâte plus que la normale cette année.
Le début des hostilités sera amorcé par la diffusion de Headhunters du norvégien Morten Tyldum, précédé des courts-métrages Wrong Cops de Quentin Dupieux (film qui a décidemment de plus en plus le vent en poupe) et Cornée de Stéphane Blanquet. Le festival se terminera le 16 septembre, après 10 jours que l’on imagine déjà intenses, avec Dredd, de Pete Travis, relecture autant attendue que redoutée du personnage de comics inventé par John Wagner.
Il y en aura pour tous les goûts : drame, thriller, horreur, comédie, fantastique, et même comédie horrifique, tous les genres seront représentés à travers des thématiques bien huilées. Aux classiques mais débordants de surprises « Compétition Nouveau Genre » et « Inédits et Avant-Premières » s’ajoutent une prometteuse « Thema Motor Psycho », 5 programmes de court-métrages, des focus Ron Fricke et Mathieu Seiler.

Cerise sur le gâteau, seront présents tout le long du festival Jan Kounen et Kenneth Anger qui ont chacun carte-blanche pour nous offrir une sélection de films qu’ils affectionnent particulièrement.
Du 6 au 16 septembre au Forum des Images, ce seront donc plus de 80 films présentés, le tout ponctués de nombreux événements, ainsi qu’une nuit « Zombie » et une nuit « New British Generation », des expositions et L’Etrange Musique.

PROGRAMME :

Headhunters – © DR (Droits Réservés)

Jeudi 6 SEPTEMBRE

18h00 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
18h30 – How To Start your Own Country (Jody Shapiro) – « Documentaires Inédits » 1h12/VOSTF
19h00 – Kustom Kar Kommandos (Kenneth Anger) 0h03/VO, suivi de
Motor Psycho, le Gang Sauvage (Russ Meyer) – « Thema Motor Psycho » 1h14/VOSTF
19h30 – Wrong Cops : Chapter 1 (Quentin Dupieux) 0h12/VOSTF, suivi de
Cornée (Stéphane Blanquet)0h06/VF, suivi de
Headhunters (Morten Tyldum) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
20h00 – Les Vies de Loulou (Bigas Luna) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h40/VF
20h15 – Los Chidos (Omar Rodriguez-Lopez) – « Compétition Nouveau Genre » 1h34/VOSTA
21h00
– Le Cher Disparu (Tony Richardson) – « Les Pépites de l’Etrange » 2h02/VOSTF
22h00
– Afterschool Midnighters (Hitochi Takekiyo) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
22h15
– Redd Inc. (Daniel Krige) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
22h15
– Siège (Paul Donovan, Maura O’Connell) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h24/VO

 

Freaks, la Monstrueuse Parade- © DR (Droits Réservés)

Vendredi 7 SEPTEMBRE

15h30 – Le Collier Perdu de la Colombe (Nacer Khemir) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h30/VOSTF
15h45 – Touristes (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h35/VOSTF
16h00 – Eega (SS Rajamouli) – « Inédits et Avant-Premières » 2h25/VOSTA
17h30 – Freaks, la Monstrueuse Parade (Tod Browning) – « Carte Blanche Kenneth Anger »  1h04/VOSTF
17h45 – Driver (Walter Hill) – « Thema Motor Psycho » 1h31/VOSTF
18h45 – Le Voyeur (Michael Powell) – « Carte Blanche Kenneth Anger » 1h41/VOSTF
19h00 – Henge (Hajime Ohata) – « Inédits et Avant-Premières » 0h53/VOSTA
19h45 – Un Jour de Chance (Alex de la Iglesia) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
20h15 – Knightriders (George A. Romero) – « Thema Motor Psycho » 2h25/VOSTF
22h00 – Citadel (Ciaran Foy) – « Compétition Nouveau Genre » 1H25/VOSTF

 

Iron Sky – © DR ( Droits Réservés)

Samedi 8 SEPTEMBRE

14h30 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
15h30 – Le Collier Perdu de la Colombe (Nacer Khemir) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h30/VOSTF
17h15 – Iron Sky (Timo Vuorensola) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
17h30 – Compétition de Courts Métrages #1
19h00 – Paradis : Amour (Ulrich Seidl) – « Inédits et Avant-Premières » 2h00/VOSTF
19h30 – La Grande Casse (H.B. Halicki) – « Thema Motor Psyho » 1h45/VOSTF
20h00 – L’Etrange Musique. Performance live par 7 Weeks.
21h30 – Headhunters (Morten Tyldum) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
21h45 – The Mutations (Edward Mann, Robert D. Weinbach) – « Les Pépites de l’Etrange » 1h32/VO
0h00 -  La Nuit Zombie

 

Dead Sushi – © DR (Droits Réservés)

 Dimanche 9 SEPTEMBRE

14h30 – Les Anges Gardiens (Richard Rush) – « Thema Motor Psycho » 1h53/VOSTF
14h45 – Le Banni Présenté par Kenneth Anger (Howard Hughes) – « Carte Blanche Kenneth Anger » 1h56/VOSTF
14h45 – The Fourth Dimension (Aleksei Fedorchenko, Harmony Korine, Jan Kwiecinski) – « Inédits et Avant-Premières » 1h22/VOSTF
15h00 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
16h45 – Marina Abramovic (Matthew Akers, Jeff Dupre) – « Documentaires Inédits » 1h46/VOSTF
17h00 – La Garce  Présenté par Kenneth Anger (King Vidor) – « Carte Blanche Kenneth Anger » 1h37/VOSTF
17h00 – A Chinese Ghost Story (Wilson Yip) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTA
17h15 – Le Cher Disparu (Tony Richardson) – « Les Pépites de l’Etrange » 2h02/VOSTA
19h00 – Los Chidos (Omar Rodriguez-Lopez) – « Compétition Nouveau Genre » 1h34/VOSTA
19h15 – Practical Electronica (Ian Helliwell) – « Documentaires Inédits » 1h01/VOSTF
19h15 – Games of Werewolves En presence du réalisateur (Juan Martinez Moreno) – « Compétition Nouveau Genre » 1h43/VOSTA
19h30 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
20h45 – Dead Sushi (Noboru Iguchi) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
21h00 – Subconscious Cruelty (Karim Hussain) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h32/VOSTF
21h15 – Hated (Lee Madsen) – « Inédits et Avant-Premières » 1h30/VO
21h30 – Bullet Collector En présence du réalisateur (Alexander Vartanov) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTA

 

Black’s Game – © DR (Droits Réservés)

Lundi 10 SEPTEMBRE

14h30 – Vanishing Waves (Bruno Samper, Kristina Buozyte) – «Compétition Nouveau Genre »  2h/VOSTF
15h00 -  Gros Plan (John Byrum) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h42/VOSTF
15h30 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
17h00 – A Fantastic Fear of Everything (Crispian Mills) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
17h15 – Comforting Skin (Derek Franson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h49/VOSTF
17h30 – 11.25 : The Day he Choose His Own Fate (Kôji Wakamatsu) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTF
19h15 – Samsara (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h39/Sonore
19h30 – Compétition de Courts Métrages #2
20h00 – Dead Shadows  En présence de l’équipe du film (David Cholewa) – « Inédits et Avant-Premières » 1h15/VF
21h30 – Black’s Game (Oskar Thor Axelsson) – «Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTA
21h45 – Road Dogs (Shane Aquino) – « Documentaires Inédits » 1h25/VO
22h00 – Redd Inc. (Daniel Krige) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF

 

Insensibles – © Distrib Films

Mardi 11 SEPTEMBRE

14h45 – Room 237 (Rodney Ascher) – « Documentaires Inédits » 1h42/VOSTF
15h00 -  God Bless America (Bobcat Goldthwait) – « Compétition Nouveau Genre » 1h45/VOSTF
15h15 – Moi, Père Rivière, Ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère (René Allio) – « Les Pépites de L’Etrange » 2h10/VF
17h00 – Eega (SS Rajamouli) – « Inédits et Avant-Premières » 2h25/VOSTA
17h15 – Blank City (Céline Danhier) – « Documentaires Inédits » 1h34/VOSTF
17h45 – Le Cheval de Fer En présence du réalisateur (Pierre-William Glenn) – « Thema Motor Psycho » 1h47/VF
19h15 – Les Habitants (Alex van Warmerdam)  – « Les Pépites de L’Etrange » 1h48/VOSTF
19h45 – Compétition de Courts Métrages #3
19h45 – Insensibles (Juan Carlos Medina) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
21h30 – Berberian Sound Studio (Peter Strickland) – « Compétition Nouveau Genre » 1h32/VOSTA
21h45 – Subconscious Cruelty (Karim Hussain) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h32/VOSTF
22h00 – Comforting Skin (Derek Franson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h49/VOSTF

 

Antiviral – © DR (Droits Réservés)

Mercredi 12 SEPTEMBRE

14h30 – A Chinese Ghost Story (Wilson Yip) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTA
14h45 – Henge (Hajime Ohata) – « Inédits et Avant-Premières » 0h53/VOSTA
15h00 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
15h15 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
16h00 – Gyo (Takayuki Hirao) – « Inédits et Avant-Premières » 1h10/VOSTA
16h30 – Vanishing Waves (Bruno Samper, Kristina Buozyte) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTF
17h00 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
17h15 – Baraka  Présenté par Jan Kounen (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h36/Sonore
17h30 – Compétition de Courts Métrages #4
19h00 – Practical Electronica (Ian Helliwell) – « Documentaires Inédits » 1h01/VOSTF
19h00 – Games of Werewolves En presence du réalisateur (Juan Martinez Moreno) – « Compétition Nouveau Genre » 1h43/VOSTA
19h15 – Le Cadeau de Stéphanie En présence du réalisateur (Mathieu Seiler) – « Focus Mathieu Seiler » 1h05/VOSTA
19H45 – Samsara Présenté par Jan Kounen (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h39/Sonore
20h30 – Comforting Skin (Derek Franson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h49/VOSTF
21h15 – Antiviral (Brandon Cronenberg)  – « Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTF
21h30 – Der Ausflug En présence du réalisateur (Mathieu Seiler) – « Focus Mathieu Seiler » 1h31/VOSTA
22h15 – Excision (Richard Bates Jr.) – « Compétition Nouveau Genre » 1h21/VOSTF

 

Games of Werewolves – © Telespan/Vaca

 Jeudi 13 SEPTEMBRE

14h30 – Bullet Collector (Alexander Vartanov) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTA
15h00  -Gyo (Takayuki Hirao) – « Inédits et Avant-Premières » 1h10/VOSTA
15h45 – Les Anges Gardiens (Richard Rush) – « Thema Motor Psycho » 1h53/VOSTF
16h45  – Berberian Sound Studio (Peter Strickland) – « Compétition Nouveau Genre » 1h32/VOSTA
17h00 – 11.25 : The Day he Choose His Own Fate (Kôji Wakamatsu) – « Compétition Nouveau Genre » 2h/VOSTF
18h00 – Compétition de Courts Métrages #5
19h00 – Maniac (Franck Khalfoun) – «Inédits et Avant-Premières » 1h20/VOSTF
19h30 – Room 237 (Rodney Ascher) – « Documentaires Inédits » 1h42/VOSTF
20h00 – Gros Plan (John Byrum) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h42/VOSTF
21h00 – The Fourth Dimension (Aleksei Fedorchenko, Harmony Korine, Jan Kwiecinski) – « Inédits et Avant-Premières » 1h22/VOSTF
21h45 – Black’s Game (Oskar Thor Axelsson) – « Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTA
22h15 – Meurtres en VHS (Jeff Lieberman) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h28/VO

 

Motorway – © DR (Droits Réservés)

Vendredi 14 SEPTEMBRE

14h00 – Antiviral (Brandon Cronenberg) – « Compétition Nouveau Genre » 1h50/VOSTF
15h30 – Un Jour de Chance (Alex de la Iglesia) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
15h45 – La Grande Casse (H.B. Halicki) – « Thema Motor Psyho » 1h45/VOSTF
16h15 – Insensibles En présence du réalisateur (Juan Carlos Medina) – « Compétition Nouveau Genre » 1h40/VOSTF
17h45 – Baraka (Ron Fricke, Mark Magidson) – « Focus Ron Fricke » 1h36/Sonore
18h00 – L’Homme à la Caméra Présenté par Jan Kounen (Dziga Vertov) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h08/Muet
18h30 – God Bless America (Bobcat Goldthwait) – « Compétition Nouveau Genre » 1h45/VOSTF
19h30 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
19h45 – A Fantastic Fear of Everything En presence du réalisateur (Crispian Mills, Chris Hopewell) – « Compétition Nouveau Genre »           1h40/VOSTF
20h30 – Citadel (Ciaran Foy) – « Compétition Nouveau Genre » 1H25/VOSTF
21h30 – Hated (Lee Madsen) – « Inédits et Avant-Premières » 1h30/VO
22h00 – Games of Werewolves (Juan Martinez Moreno) – « Compétition Nouveau Genre » 1h43/VOSTA
22h15 – Resolution (Justin Benson, Aaron Moorhead) – « Inédits et Avant-Premières » 1h33/VOSTF

 

Excision – © 2012 BXR Productions. All Rights Reserved

Samedi 15 SEPTEMBRE

14h00 – Mort sur le Grill  Présenté par Jan Kounen (Sam Raimi) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h23/VOSTF
15h30 – Kustom Kar Kommandos (Kenneth Anger) 0h03/VO, suivi de
Motor Psycho, le Gang Sauvage (Russ Meyer) – « Thema Motor Psycho » 1h14/VOSTF
16h00 – Down Terrace En présence du réalisateur (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h29/VOSTF
16h30 – Resolution (Justin Benson, Aaron Moorhead) – « Inédits et Avant-Premières » 1h33/VOSTF
16h45 – Gyo (Takayuki Hirao) – « Inédits et Avant-Premières » 1h10/VOSTA
17h00 – Koyaanisqatsi Présenté par Jan Kounen (Godfrey Reggio) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h26/Musical
18h00 – Kill List En presence du réalisateur (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h35/VOSTF
18h15 – Dead Sushi (Noboru Iguchi) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
18h30 – The Thompsons (The Butcher Brothers) – « Compétition Nouveau Genre » 1h22/VOSTF
19h30 – Iron Sky (Timo Vuorensola) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
20h00 – Touristes En présence du réalisateur (Ben Weathley) – « Focus Ben Weathley » 1h35/VOSTF
20h15 – How To Start your Own Country (Jody Shapiro) – « Documentaires Inédits » 1h12/VOSTF
20h30 – Blood Freak Présenté par Jan Kounen (Brad F. Grinter, Steve Hawkes) – « Carte Blanche Jan Kounen » 1h26/VF
21h45 – Motorway (Soi Cheang) – « Thema Motor Psycho » 1h30/VOSTF
21h45 – Resolution (Justin Benson, Aaron Moorhead) – « Inédits et Avant-Premières » 1h33/VOSTF
22h15 – Les 3 Supermen Turcs aux JO. Animation par Jan Kounen
22h30 – Excision (Richard Bates Jr.) – « Compétition Nouveau Genre » 1h21/VOSTF
0h00 – Nuit New British Generation : Attack the Block/Grabbers/Tower Block/God Save the Films

 

Redd Inc. – © DR (Droits Réservés)

Dimanche 16 SEPTEMBRE

14h30 – Knightriders (George A. Romero) – « Thema Motor Psycho » 2h25/VOSTF
14h45 – Afterschool Midnighters (Hitochi Takekiyo) – « Inédits et Avant-Premières » 1h35/VOSTA
15h00 – Ernest et Célestine  En presence des réalisateurs (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier) – « Inédits et Avant-Premières »
1h20/VF
15h15 – Practical Electronica (Ian Helliwell) – « Documentaires Inédits » 1h01/VOSTF
16h45 – Le Cher Disparu (Tony Richardson) – « Les Pépites de l’Etrange » 2h02/VOSTA
16h45 – How To Start your Own Country (Jody Shapiro) – « Documentaires Inédits » 1h12/VOSTF
17h00 – Le Fantôme de L’Opéra (Rupert Julian) – « Retour de Flamme » 1h31/Sonorisé
17h30 – Driver (Walter Hill) – «Thema Motor Psycho » 1h31/VOSTF
18h30 – The Second Death (Santiago Fernandez Calvete) – « Inédits et Avant-Premières » 1h31/VOSTA
19h15 – Les Vies de Loulou (Bigas Luna)  – « Les Pépites de l’Etrange » 1h40/VF
19h30 – Marina Abramovic (Matthew Akers, Jeff Dupre) – « Documentaires Inédits » 1h46/VOSTF
20h00 – Dredd Séance de Clôture/Palmarès des Compétitions (Pete Travis) – « Inédits et Avant-Premières » 2h00/VOSTF
20h15 – Redd Inc. (Daniel Krige) – « Compétition Nouveau Genre » 1h33/VOSTF
21h15 – Siège (Paul Donovan, Maura O’Connell) – « Les Pépites de L’Etrange » 1h24/VO
21h45 – Blank City (Céline Danhier) – « Documentaires Inédits » 1h34/VOSTF

Tous les détails sont disponibles sur le site officiel de L’Étrange Festival.

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