Certaines sagas prospèrent parfois sans véritable raison, Underworld en fait partie. Peut être l’une de celles la plus dénuée de toute facette scénaristique mise à part le premier volet grâce auquel quelques bribes d’idées ont suffit à faire les fondations de ce qui est la saga la plus fun, conne et pourtant, indispensable du genre, car elle représente une valeur sûre de détente.
Ce quatrième épisode, Underworld : Nouvelle ère, qui ne sera sûrement pas le dernier, est le lancement d’une nouvelle saga. On retrouve avec plaisir la belle Kate Beckinsale dans son costume moulant, mais en revanche, le premier réalisateur, Len Wiseman, laisse la place à deux jeunes, Måns Mårlind et Björn Stein , il se contente de la production car il trop occupé par le nouveau Total Recall avec Collin Farrel, tout en gardant un oeil sur la descendance de son enfant.
Tourné directement en 3D avec les caméras RED, ce nouveau volet cherche à s’implanter au sein des blockbusters que l’on voit de plus en plus avec l’intelligence cette fois-ci de tourner en 3D et non de passer par une conversion barbare.
Malheureusement, la copie que nous avons vu n’était pas en 3D, faute de timing.

Lycans et Vampires se sont constamment fait la guerre depuis la nuit des temps, jusqu’à lors, les humains se contentaient de subir ces batailles à leurs insu pour la grande majorité. Mais voilà que les non-humains commencent à devenir une véritable priorité pour l’homme. Ces races dangereuses, à qui ils servent de proies commencent à être découvert du grand public, les gouvernement décident de stopper les conflits qui les préoccupent pour se lancer dans une guerre contre ces non-humains.
Sélène en fera directement frais, lors d’un raid, elle s’évanouie, et alors qu’elle se réveille, elle découvre un nouveau monde, de nouvelles instances, et surtout la traque perpétuel des non-humains, mais surtout, elle y découvre une jeune fille, la petite Eve.

Si Underworld n’a jamais brillé par son scénario, on peut dire sans hésiter qu’avec ce “reboot” on tient la palme du scénario le plus pauvre et idiot que l’on nous ait servit depuis le premier volet de la saga… malgré ses 4 scénaristes différents aux commandes ! Comme quoi, le nombre ne fait pas forcément la qualité. Et pourtant, on retrouve parmi eux entre autres, Wiseman, qui reste tout de même le père d’Underworld, et Straczynski a qui l’on doit L’Echange, et plus récemment le moins bon Thor.

Mais ce nouvel épisode marque tout de même un tournant dans l’histoire de Underworld, il s’agit après tout d’une refonte en bonne et dûe forme de cette dernière. L’histoire se déroule ainsi plus d’une dizaine d’années après le second volet, dans un monde bien différent de celui que l’on a quitté avant, la franchise se décale d’un univers baroque à un univers futuriste. Plus ou moins tourné à Vancouver, tous les décors ont ensuite été crées afin de créer un lieu unique qui ne ressemblerait à aucun autre. Si au début la transition est assez barbare, passant par un rappel en nous montrant quelques extraits des deux premiers volets, enchaînant ensuite sur un reportage nous plongeant directement dans le contexte pseudo-politique de cet nouvel époque, on retiendra surtout le nouveau rapport de force mettant en infériorité les vampires aux lycans, ce qui offre de nouvelles perspectives au récit.

Mais pourtant, malgré ce défaut récurrent qui sera peut être un jour corrigé, quoi que le corriger pourrait rendre le récit trop sérieux et moins fun, Underworld : Nouvelle ère doit sûrement être l’un des meilleurs épisodes de cette saga grâce à tout ce qu’il y a d’autre.
Si on passera outre la réalisation parfois un peu bancale, mal filmée, qui doit être le fait de cette technique spéciale qu’ont les deux réalisateurs de tourner (chacun tourne un jour sur deux), tout se joue dans la chorégraphique et les flux de sang qui en découlent. De nouveau l’oeuvre de Brad Martin, habitué de la saga et surtout “mentor” de Kate Beckinsale, connu pour son travail sur les deux derniers épisodes d’une autre saga qu’est Matrix et ancien cascadeur, Martin fait ici un travail hors-normes, nous offrant des chorégraphies de combats simplement dingues et impensables, de nouveau appuyées par l’implication de Kate à vouloir réaliser une grande partie de ses cascades.

En parlant de Kate Beckinsale, elle se replonge dans sa tenue avec une telle aisance, comme si elle venait de sortir du second volet. Toujours aussi efficace dans son juste-au-corps moulant, elle nous fait oublier le jeu assez fade de son ancêtre Rhona Mitra en nous montrant qu’elle est la seule habilitée à endosser le rôle de la chasseuse de vampire.
Concernant les autres personnages, même si on est assez loin des personnages dotés d’une certain poésie dont parle Burnett, l’une des scénaristes, qui dit nouvelle ère, dit nouveaux personnages, à part Scott Speedman (Michael) qui fait sa petite apparition.

Si globalement ce nouveau casting n’a rien d’époustouflant, notons tout de même l’apparition de Charles Dance, acteur que l’on a pu apercevoir dans Alien 3 ou encore Last Action Hero, jouant le rôle du dernier lien avec les vampires d’un autre temps. Mais la vrai nouvelle arrivante, celle qui va devoir faire sa place dans les suites à venir est India Eisly, aka Eve. Cette descendante de Corvinus, représente la nouvelle génération, les mots de la guerre entre lycans et vampires. Mais franchement, il y a des choses qui ne se font plus, certes il fallait rendre unique le personnage d’Eve… Mais fallait-il lui faire ce maquillage digne d’un film d’horreur des 70” ou du court-métrage à la fin de Super 8?! Et en plus avec autant de sérieux.

Avec Scott Kevan à la photo, pendant un instant, durant le film, on a peur de perdre ce qui faisait l’unicité de cette franchise, ces tons de couleur si bleue auxquels on nous a habitué, ce dernier étant semblerait-il attiré par des teintes plus ternes, proches du sépia. Mais finalement, en alliant son travail avec le chef décorateur Claude Paré, ayant travaillé dernièrement sur La Planète des Singes : Les Origines, le résultat est plutôt agréable, à la fois adapté à un public ne connaissant pas encore la franchise, comme aux habitués.

Du fun concentré, des chorégraphies à couper le souffle et un scénario au ras des pâquerettes, en somme, on nous offre tout ce que l’on pouvait attendre d’un nouvel épisode de cette saga inclassable.
Titre Français : Underworld : Nouvelle ère
Titre Original : Underworld : Awakening
Réalisation : Måns Mårlind et Björn Stein
Acteurs Principaux : Kate Beckinsale, Stephen Rea, Michael Ealy, Theo James
Durée du film : 01h30min
Scénario : Len Wiseman, John Hlavin, J. Michael Straczynski et Allison Burnett
Musique : Paul Haslinger
Photographie : Scott Kevan
Date de Sortie Française : 8 Février 2012

A propos de l'auteur

Rédacteur stellaire, parle cinéma, jeux-vidéo et de bien d'autres choses inutiles. Dirige entre autres les larbins qui enrichissent ce blog fondé quelque part aux environs de l'an de grâce 2011. Raconte des bêtises sur @noxkuro

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