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  • [CRITIQUE] The Tree of Life

    Rédigé par Nox le 19/05/11 | Classé dans : CRITIQUES
    Tags : Terrence MalickBrad PittSean PennJessica ChastainHunter McCrackenEuropaCorpDrameFantastique


    Mother, Father. Always you wrestle inside me. Always you will.

    The Tree of Life

    Depuis l’annonce de ce film, The Tree of Life a sûrement réussi son premier but, faire un buzz énorme. A l’aide d’un simple petit pied et d’une bande annonce particulièrement habile et parfaitement représentative d’un projet hors-norme, le dernier film de Terrence Malick a su se forger avant même sa projection, un grand avenir.
    Je dois avouer que son précédent film, Le Nouveau Monde, premier film que je visionnais de lui, m’avait laissé plus que perplexe. Je n’étais même pas allé jusqu’au bout à vrai dire! (chose que je ne referai plus jamais).
    Le problème lorsque l’on cherche à médiatiser un maximum un film avant sa sortie, c’est la réaction du public, personne n’est loin du flop, une erreur, et toute l’attente s’écroule soudain. Qu’en est-il donc de The Tree of Life? Vaut-il le coup ou s’agit-il simplement d’un film sans saveur et sans vrai but?

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    Brad Pitt, interprète d’un symbole.

    I've just always wanted you to be strong, be your own man.

    The Tree of Life nous narre l’histoire de Jack depuis sa tendre enfance, non, depuis sa naissance. Il est un enfant né dans les années 1950, et tombe ainsi en plein milieu d’une société principalement patriarcale.
    Son père, Mr O’Brien, est un homme dur, un homme pour qui personne ne peux avancer dans ce monde sans être maître de soi. Inversement, sa mère se repose sur des valeurs plus modernes, comme la gratitude de la vie.
    Jack, adulte, ressasse son expérience et les différents évènements qui l’ont mené à vivre cette vie. A l’accepter et à en profiter malgré toutes les tragédies tombées sur sa famille... Comme celle de la perte d’un être cher.

    Le film de Terrence Malick a clairement une visée différente de tous les films que l’on voit ces temps-ci. Et cela ce voit tout de suite dans son architecture et dans sa narration. Avant de mettre en premier plan sa thématique principale, l'importance de la naissance et la foi dans le vivant, il cherche à nous dresser un univers complet et entier.
    On se demande donc durant toute l'introduction comment il va rebondir, passer a la scène suivante, comment il va placer sa chute.
    Puis vient l'autre scène, celle qui nous fait comprendre que la vie est avant tout une chose magistrale. Tout son film est ainsi découpé dans une sorte de chapitrage logique des évènements, rappelant à chaque transition la mise en relation du thème avec l’âme.

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    Une autre jeunesse, un autre monde.

    There are two ways through life: the way of nature, and the way of Grace.

    Mais voilà, le film a comme défaut paradoxalement son rythme particulièrement fluide, car malgré son intelligence et son originalité, on a l’impression de survoler le tout, d’être comme bloqué par une vitre transparente, incapable de toucher, ou d’être touché par le fond de cet univers.
    Car malgré tout, The Tree of Life est un film tout bonnement magnifique, doté d’une ambiance poétique, tout en étant tout à fait rationnel. C’est sa visée qui reste abstraite, car malgré toute sa beauté, sa force, il est dur d’être touché par un style de vie qui n’est plus le notre, qui est désormais écrasé par l’actuel.
    Car pour bâtir cet univers, Malick n’hésite pas à se tourner vers le space opera le temps de quelques dizaines de minutes, à nous montrer la complexité de la nature qui nous entoure et dans laquelle tout se fond.
    Il manque une chose qui nous accroche assurément à tout cet univers, on ressent simplement quelque chose de dérangeant dans toute cette histoire.

    Comme je le disais plus tôt, le problème vient de la trop grande fluidité constante durant tout le film. On a donc un vrai soucis dans l’accroche aux personnages. On a le même angle de caméra tout le long du film, il crée certes une vivacité et rend vivant le monde qu’il représente mais paradoxalement il nous détache de ces mêmes personnages.
    De nouveau on ne fait qu’observer de l’extérieur cette société tout en étant guidé de manière omnisciente par la narration de tous ces personnages.
    Car concernant les jeux d’acteurs, il n’y a strictement rien à redire, même pour les plus jeunes. Que Jack soit jeune ou vieux, joué respectivement par Hunter McCracken ou Sean Penn, on veut être à ses cotés, le comprendre et le faire aller de l’avant. Mais avouons le, la prestation de Hunter McCracken est étonnante, véritable et surprenante. Tout cela cadré par Mr O’Brien, alias Brad Pitt, au plus haut de sa forme, jouant sans défauts le père autoritaire et comblé de valeurs.

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    On ne voit que trop peu Sean Penn...

    You have to choose which one you'll follow.

    Être avare en dialogue n’est pas un soucis face à une telle narration, qui par sa simplicité et sa pertinence, suffit amplement à nous combler et à nous guider tout au long du récit. On a simplement parfois l’impression d’entrer dans une boucle, de revenir à un même point de temps à autres.
    En sortant de la salle j’ai aussi entendu beaucoup de gens penser qu’on avait là un film dévoué et en la faveur de la foi religieuse. Ceux-la n’ont certainement vu que la fine pellicule qu’est celle de la société américaine qui déjà dans ces années n’avait pas besoin d’en faire une démonstration pour le prouver. Il faut regarder derrière celle-ci pour comprendre sa qualité.

    En même temps, à coté de tout cela, The Tree of Life se veut être un œuvre d' art, une oeuvre démonstrative et abstraite. Pour cela, Malick n’hésite pas à avoir recours tout au long du film à des techniques et illustrations déjà vues (dans 2001 par exemple) mais de manière pertinente, ainsi il rapproche aisément l’infiniment grand de l’infiniment petit. Il rapproche l’innombrable avec le réel, la naissance du monde à la naissance humaine. Montrant ainsi que la vie est une chose non perfectible mais qui nécessite une certaine appréhension de nous autres tout en passant donc par une certaine dureté.
    Dans un sens, il se veut parfois beaucoup trop démonstratif et place son objectif trop haut, il se perd et nous perd ainsi par la même occasion.
    Le dernier point sur lequel il est nécessaire de dire que quelques mots, c’est la bande son, simplement parfaite, digne de la meilleur des pièces de théâtre ou d’opéra, une musique envoûtante et forte en même temps.



                     

    Pix's Mark : 15/20

    Pour comprendre The Tree of Life, il faut le voir, il faut y réfléchir un instant mais surtout le découvrir par soi même.
    Car il a tout pour être un des films les plus ambitieux et réussi qu’il soit. Mais voilà, à cause de ces quelques défauts, on a du mal à accéder à ce film et à totalement en profiter.
    On ne peut que se contenter de l’observer, avec un certain détachement. De plus, il y a le contre-coup de la médiatisation qu’il a connu, beaucoup trop importante.
    The Tree of Life
    The Tree of Life
    Terrence Malick
    Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain, Hunter McCracken
    2h18min
    Terrence Malick
    Alexandre Desplat
    Emmanuel Lubezki
    17 Mai 2011




    1 commentaire(s)

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    #1 Le 19 mai 2011 par Chouchi27 :
    Merci pour cet critique, j'hésite à aller le voir, déjà perso du réalisateur je dois visionner La ligne rouge

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    Smilies :) :D :/ :o :P :(


    Quelle est la quatrième lettre du mot jyfwy ? :