Le voilà le seul, l’unique : L'Illusionniste , j’ai nommé Eisenheim, joué ici par Edward Norton. Magicien, voir même artiste, il s’agit là d’une adaptation du roman éponyme de Steven Milhauser.
Mais qui est donc Eisenheim? Il est sans conteste un mélange de différents talents qui ont foulés notre terre durant le XIXème siècle (Jean-Eugène R.H. par exemple) faisant de lui un illusionniste hors pair et sans égal. Mais revenons à notre histoire, l’histoire de l’apprenti magicien Edouard Abramovich et de Sophie von Täschen, amis d’enfance. Mais voilà, nous sommes au XIX siècle, siècle des moeurs, et venant d’origines sociales opposées, ils ne pouvaient que se rencontrer en secret. Or ce secret à fini par être découvert... S’en suit donc un exile pour le jeune magicien; et des repas luxueux, la richesse pour la demoiselle... Jusqu’à ce que le jeune magicien devienne Eisenheim! L'Illusionniste ! .

L'Illusionniste est un film qui repose enitièrement et uniquement sur la malice de son scénario, sur la magie qu’il procure tout au long de son récit.
Ainsi quitte à alambiquer le scénario un maximum, donnons la narration à un personnage secondaire au récit mais pas pour autant inintéressant!

Ainsi c’est le chef d’inspection Uhl qui nous narre l’histoire de l'illusionniste. C’est, avec Eisienheim, l’un des personnages les plus captivants du film et l’un des mieux joués aussi, par Paul Gimatti. Norton a passé un bout de temps avec un vrai magicien afin de se fondre totalement dans son rôle. Rufus Sewell aka Leopold a lui l’habitude de ce genre de rôle (Chevalier), rien à lui reprocher.
A l’aide de son scénario, il nous montre ce qu’était la “magie”, l’illusion à cette période, un art qui faisait peur aux grands, qui donnait espoir aux petits.

Autre point intéressant à relever : tous les tours réalisés dans ce film on été réalisés au moins une fois réellement par différents illusionnistes. Le coup de l’oranger est vrai, tout comme celui des apparitions :).
Les teintes sépias présentent durant le film créent un style assez particulier, un style “old school” accrochant, accentuant le point de vue narratif du film.

Profitons en pour citer Phillip Glass, compositeur à renommée mondial, qui réalisa quelques musiques de films tels que : Candyman ou encore the Trueman Show

“Perhaps there is truth in this illusion. ”

Mais voilà, le film déçoit sur certains points, le rythme mélo-romantique passe parfois mal et souffre de lenteurs. Il a du mal à créer son impact comme il le devrait.
Tout y est trop beau, trop parfait, les personnages sont stéréotypés et n’évoluent peu voir pas durant tout le long du film. Tout y est merveilleux alors que le public visé est clairement adulte.

Dans sa volonté de parfaire son scénario, il en fait malheureusement un film prévisible où le dénouement se prévoit dès la moitié du film...