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[CRITIQUE] X-Men : Le Commencement

A l’annonce de X-Men Le Commencement en 2005, les choses étaient claires pour tous: ce film allait être la base d’une nouvelle génération. Mais avec les mauvais souvenirs que nous avaient laissé X-Men Origins : Wolwerine à sa sortie, 4 ans après, il était légitime de craindre le pire, surtout lors du départ de Bryan Singer, papa de X-men 1 et 2.

Mais voilà, peu à peu au fil des annonces les choses semblaient aller de mieux en mieux pour ce reboot de la franchise, Matthew Vaughn (Kick-Ass) aux commandes, James McAvoy (Le dernier roi d’Ecosse) et Michael Fassbender (Centurion) dans les rôles des deux amis ennemis, ainsi que la présence de Kevin Bacon (Mystic River) dans le rôle du bad guy de cet opus.
Mais les acteurs ne font pas à eux seuls un film, la dure loi du cinéma nous a appris qu’adapter un comics n’est pas toujours une bonne idée…

« You’re not… scared of me? »

X-Men Le Commencement nous amène ainsi à l’aurore de la génération mutant, à leurs apparitions et à leurs cohabitations. Pour cela, il faut se pencher sur les cas de Charles Xavier alias Professeur X et d’Erik Lehnsherr plus connu sous le titre de Magneto. Et cela, dès leur enfance…
Car ces deux hommes, éprits d’un sentiment de respect mutuel ont connus deux jeunesses totalement antagonistes en tous points, mais qui les ont menés directement sur un chemin identique.
Si ils sont connus pour être ennemis, ce ne fut pas toujours le cas, surtout quand une menace plus grande tente de s’abattre sur le monde en pleine guerre froide. Cette menace va forger leurs caractères, leurs manières de voir le monde et surtout leur donner le contrôle de leurs pouvoirs dans cette période d’absolue nécessité.
Il y a donc un temps pour chaque chose, et la genèse, commence par la coalition.

Afin d’adapter la trame originelle qui lui sert de base aux besoins du cinéma, Matthew Vaughn se doit de s’en écarter un peu pour en faire un récit concret et cohérent. Pour cela 4 scénaristes se sont attelés sur le scénario de Bryan Singer.
Au final, si ce n’est quelques légers faux raccords, le scénario de ce X-Men est, il faut le dire, à toute épreuve. Ainsi, au-delà d’un simple reboot à deux sous, la trame de X-Men Le Commencement l’impose comme un épisode à part, rythmé et efficace qui nous montre que même en s’éloignant d’un respect total de l’oeuvre étudié, un scénario réfléchi peut mettre tout le monde d’accord.

« Let’s just say I’m Frankenstein’s monster. I’m looking for my creator. »

Mais même en s’adressant à tous, amateurs comme puristes, il y a certaines choses auxquelles on ne touche pas ! Matthew Vaughn se tourne ainsi vers les costumes jaunes rappelant les débuts de X-Men dans le monde du comics. Mais outre les costumes il y a les personnages derrières.
Quand on prend l’exemple de notre cher Dead Pool, il est dur d’oublier le charcutage (littéral comme figuré) qu’il a connu dans le volet précédant.
Et nos acteurs, là où ils auraient pu jouer pour jouer, sans chercher à rendre vivant ce récit, font (à la manière de ce respect qui touche le professeur X et Magneto) preuve d’un respect total envers les rôles qu’ils endossent.

Ainsi, dans tous les personnages que l’on voit, seul 1 ou 2 peuvent sembler ne faire que figuration, tous les autres acteurs, et principalement McAvoy et Fassbender sont simplement extraordinaires et représentent parfaitement l’image que l’on se fait des deux rivaux.
L’évolution de Magneto (Michael Fassbender) est concrète, on cherche à le voir atteindre son état de pensé actuel. Il progresse en sagesse, et cela se voit sur ses traits, ses actions, son jeu d’acteur, il diffère du début à la fin.
Concernant Xavier, c’est un mythe qui s’effondre pour ceux qui ne connaissent pas le comics. James McAvoy colle parfaitement au personnage, même si j’avais certain doute au début mais remarque, vu ses dernières performances, il n’y avait pas de quoi.

« What do you know about me? »

Une production comme X-Men se devait de tenir le coup côté effet-spéciaux, et il faut le dire, on est plus que bien servi. Certains effets spéciaux sont à couper le souffle, la scène du bateau est simplement époustouflante par sa mise en scène. Mais d’autre, comme dans l’intro de Erik le sont beaucoup moins, sont presque moches, oui. Moches.. Ça donne un côté cheap sur cette intro grandiose, dommage.
Matthew Vaughn se risque à utiliser l’effet “case de comics”, durant un court instant, effet présent dans Hulk (avec Eric Bana), mais pas too much comme dans celui-ci, juste le nécessaire.
On a donc une mise en scène, une vision des choses, toujours presque sans défauts, propre et efficace.

Au final comment ne pas parler d’un autre point, un point plus infiltré quand l’on parle de X-Men. Les X-Mens font parti de ce monde, on comprend comment ils se sont intégrés au sein de la population, que malgré leurs supériorités flagrantes, certains sont plutôt décidés à aider ceux qui leurs font du mal, alors que d’autres cherchent à étendre leurs pouvoirs.
Il cherche donc à moraliser l’image qu’il donne sans pour autant tomber dans la semi-propagande américaine habituelle que l’on retrouve facilement dans les films de super-héros.
Si le doute de l’autre, la peur de la différence est délétère, Matthew Vaughn nous montre ainsi à travers ces mutants, que la confiance est l’un des outils primaires qui est nécessaire à l’Homme pour de vivre.

Le jeu des pouvoirs durant cette période faste de l’humanité et leurs intégration dedans est habilement ficelée. Une ère nouvelle commence pour l’humanité, une autre pour les X-Men sauveurs et victimes de ceux-ci. X-Men Le Commencement est, à mon goût l’un des meilleurs volets de cette saga, si ce n’est le meilleur. De bons acteurs, un vrai scénario, il est l’exception qui confirme la règle, les films de super-héros, ça peut être awesome!

Titre Français : X-Men : Le Commencement
Titre Original : X-Men : First Class
Réalisation : Matthew Vaughn
Acteurs Principaux : James McAvoy, Michael Fassbender, January Jones
Durée du film : 2H12
Scénario : Jamie Moss, Ashley Edward Miller, Zack Stentz et Jane Goldman d’après une histroire de Bryan Singer
Musique : Henry Jackman
Photographie : John Mathieson
Date de Sortie Française : 1er Juin 2011

1 Comment

  1. Nico

    17/20 ? :o
    Enfin perso j’ai vraiment vraiment pas aimé la fin , surtout que le début est assez bon
    non mais sérieux il est pas génial
    :(

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