[CRITIQUE] Real Steel

Qu’attendre d’un film comme Real Steel, sachant que derrière la caméra se tient Shawn Levy, l’homme qui a réalisé La Nuit au Musée 1 et 2, l’homme qui a aussi malheureusement osé faire et/ou produire non pas un (déjà trop…), mais deux remakes de La Panthère Rose ? Si l’on ajoute à ce nom le synopsys et la bande-annonce, on ne peut qu’appréhender le résultat final. Et pourtant, à défaut d’être un grand film, Real Steel est un honnête divertissement, avec certes des défauts, mais on se laisse facilement prendre au jeu.

L’environnement du film se situe dans un futur proche, Charlie Kenton (Hugh Jackman) est un ancien boxeur qui s’est vu, comme tous les autres, remplacé par des robots de combat. Il en a même fait son gagne-pain, mais croule sous les dettes. C’est à ce moment qu’arrive son fils, qu’il a accepté à contrecoeur de prendre pendant les vacances. Très vite, les deux vont apprendre à se connaître, notamment grâce à leur passion pour les “roboxes”…

A croire qu’après la vague Twilight et tous les pseudos films de vampires qui en ont déboulés, l’on a aujourd’hui droit à un nouveau type de films phénomène qui surfent sur la vague de Transformers et mettant en scène des robots.  Vu le succès de la trilogie signée Michael Bay, on se dit pourquoi pas, après tout, en plus de rapporter des gros sous aux studios, il peut y avoir une bonne idée scénaristique qui suit derrière.
Et c’est un peu le cas de Real Steel, en plus d’être quasiment certain de faire un carton au box-office, le film se dote d’une idée assez intéressante sur le fond, celle de la place face à l’homme de la technologie dans un futur proche. Il rapproche en plus de cela deux univers différents et qui ont déjà eu leurs heures de gloire au cinéma : le sport avec la boxe et la technologie avec les robots. Et c’est à partir de ce mélange que ressort le gros point fort du film : les combats. Ces derniers bénéficient d’une animation des robots vraiment réussie qui rend le tout crédible, réaliste, mais surtout jouissif car on prend vraiment son pied en voyant ces machines mécaniques hautes d’au moins deux mètres s’en mettre plein la tronche.

Sinon, l’histoire développée en parallèle est le parcours plutôt banal d’un homme divorcé qui n’a presque jamais vu son fils et qui va devoir vivre avec lui le temps des vacances. Évidemment, ils ne sont pas du tout sur la même longueur d’onde, mais production Disney / Dreamworks oblige, on imagine bien vite le dénouement sentimental qui surgira. D’autant plus que le père apparaît comme looser dans tout ce qu’il fait, mais n’en devient pas pathétique : Hugh Jackman est convaincant dans son rôle, même si son jeu laisse vraiment à désirer, on sent qu’il a du prendre du plaisir à tourner ce film, car il dégage une réelle énergie motivante de son personnage, qui est ainsi pris avec un certain second degré.
Alors que ce décalage marche avec le personnage de Kenton, il en résulte quelque chose d’assez spécial avec son fils : une sorte d’hybride stéréotypé du jeune Bieber qui danse (sans raison convaincante) comme sur scène, mais ici dans un show de boxe qui transpire l’adrénaline, ce qui vaut des passages hautement inutiles et ridicules.

S’il y a des défauts qui refroidissent quelque peu, ce sont bien la présence trop effacée d’Evangeline Lilly qui avait pourtant un potentiel assez conséquent, mais aussi un stéréotype qui ne laisse pas de marbre, celui des spectateurs qui assistent aux fameux combats métalliques, ce sont tous forcément de gros beaufs américains bien gras hurlant comme des sauvages, une bière à la main.
Au dela de la pseudo réflexion philosophique sur l’invasion de la technologie sur l’Homme, Real Steel ne tente pas de viser haut e  d’être prétentieux, le film se veut familial et remplit bien son rôle, d’où certaines banalités.

 

Real Steel vise avant tout un public jeune, et il sera probablement conquis : l’énergie que dégage le film en fait un bon film familial.

 

Titre Français : Real Steel
Titre Original : Real Steel
Réalisation : Shawn Levy
Acteurs Principaux : Hugh Jackman, Evangeline Lilly, Dakota Goyo
Durée du film : 02H07
Scénario :John Gatins, d’après l’oeuvre de Richard Matheson
Musique : Danny Elfman
Photographie : Mauro Fiore
Date de Sortie Française : 19 octobre 2011
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