Avec Brick, Rian Johnson signait un film noir s’amusant à détourner chacune de ses règles en passant par le teenage-movie, quoi de plus atypique qu’un film habituellement mature dans une cours de récré ? Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il fit son oeuvre aussi sur Une Arnaque Presque Parfaite, pour enfin se tourner vers la science-fiction, et plus particulièrement le voyage dans le temps, trame devenue semblable à une bombe à retardement, explosant les quelques projets, à de rares exceptions, il semblerait que cette idée soit devenue tellement casse gueule que personne n’ose finalement s’y attaquer. Un scénario en filigrane n’est aujourd’hui plus suffisant, tant nos considérations ont changé…
Mais Rian Johnson ne fait rien comme les autres, il ne se prend pas le pied dans les clichés, à contrario il les retourne, les dissèque, pour ensuite les recomposer et nous offrir une nouvelle vision du genre en y ajoutant par-ci par-là des éléments volés typiques au western, à la série B, ou au film noir, et souvent bien opposés. C’est à travers cette ferveur inépuisable que Rian Johnson signe ce nouveau long-métrage pour lequel il rédige à nouveau le scénario, chose assez rare aujourd’hui pour être signalée.
Cette imagination débordante dont il fait preuve, afin de s’éprendre d’un récit abordant la traversée du temps, lui permet de mener une véritable ligne directrice cohérente et assez riche pour ne jamais faire preuve d’une quelconque défaillance, et ceux, sur tous les points qui entourent ce projet.
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